Psaumes 130 et 131

[Chaque jour les Écritures, année 5, 13 février]

Ce n’est pas l’oppression du psaume 129, mais le sentiment du péché qui a placé l’âme du juste dans des « lieux profonds » (Ps. 130, 1). Cependant si bas qu’il se sente, il peut toujours invoquer Dieu. « Il y a rédemption en abondance auprès de lui » (v. 7). — Le verset 4 nous étonne peut-être. Il nous semblerait que le pardon a plutôt pour effet de dissiper la crainte. Or c’est l’inverse ! « La connaissance de la grâce, écrit quelqu’un, donne au travail de conscience sa vraie profondeur. Car nous ne mesurons l’horreur de notre situation qu’à l’effort déployé par notre Sauveur pour nous en tirer » (lire Rom. 6, 14 et 1 Pierre 1, 17 fin à 19). — Psaume 131. Les épreuves d’un croyant contribuent utilement à l’humilier et à briser sa volonté propre (v. 1). Dieu les permet, et lui doit se soumettre. Quand ce qu’il aimait lui a été enlevé, son âme se trouve comme « sevrée » (v. 2). Il ressemble au petit enfant brusquement privé du lait maternel mais toujours près de sa mère. Sur le moment il ne peut pas comprendre que cela conditionne sa croissance. Ainsi le Seigneur juge bon quelquefois de nous ôter ce qui nous semblait précieux et indispensable pour nous obliger à ne plus nous attendre qu’à Lui seul (v. 3 ; relire les versets 5 à 7 du psaume 130).