Psaume 140

[Chaque jour les Écritures, année 5, 20 février]

Ce psaume nous fait entrevoir combien les croyants du résidu souffriront pendant les temps terribles de la grande tribulation. La grâce de Dieu nous a jusqu’ici préservés de persécutions dans nos pays. Mais il est bon de nous poser quelquefois cette question : Si demain il fallait de nouveau souffrir comme chrétien, voudrais-je encore porter ce nom ? — Par ailleurs, n’oublions jamais que nous avons affaire continuellement à des ennemis, d’autant plus redoutables qu’ils nous sont familiers. Cet homme mauvais, violent (v. 1), qui médite le mal (v. 2), qui affile sa langue comme un serpent (v. 3), l’épître aux Romains me révèle à son sujet une chose effrayante : il habite dans mon propre cœur (Rom. 3, 13 ; 7, 17). Mais la même épître contient, si l’on peut dire, son faire-part de décès (lire Rom. 6, 6). La mort m’a délivré de ce « vieil homme » ; je n’ai plus à le combattre mais à le considérer comme crucifié avec Christ. Quant à l’ennemi du dehors, c’est aussi Dieu qui m’en protège. « Le Seigneur est la force de mon salut — dit le fidèle — tu as couvert ma tête au jour des armes » (v. 7). Le casque du salut est une pièce indispensable de l’armure complète de Dieu (Éph. 6, 17).