Ecclésiaste 6, 1 à 12

[Chaque jour les Écritures, année 5, 7 avril]

« Certainement, tout homme qui se tient debout n’est que vanité… Certainement l’homme se promène parmi ce qui n’a que l’apparence ; certainement il s’agite en vain ; il amasse des biens et il ne sait qui les recueillera… ». L’expérience du prédicateur confirme ces certitudes du psaume 39 (v. 5, 6). L’homme, son milieu, son activité, tout cela est éphémère. Son âme seule existe à toujours, et c’est justement d’elle qu’il s’occupe en général le moins. « Tout le travail de l’homme est pour sa bouche » ; son âme n’est pas rassasiée de biens (v. 7 note et v. 3). Le Seigneur raconte l’histoire de ce riche qui trompait sa propre âme en lui offrant les biens d’ici-bas (Luc 4, 4 et 12, 16-20). On est étreint en pensant aux multitudes d’existences gaspillées, à la somme des intelligences et des énergies consacrées à quoi ?… à poursuivre çà et là des buts aussi inconsistants et fugitifs que l’air agité. À se tourmenter ainsi, sans repos (v. 5) ni bonheur (v. 6), ces vies elles-mêmes auront passé « comme une ombre » (v. 12) et pourtant il faudra qu’il en soit rendu compte à Dieu. Chrétiens, que ceci nous ouvre aussi les yeux ! Nous n’aurons pas l’occasion de recommencer notre vie. Qu’elle soit donc tout entière employée pour le Seigneur.