Daniel 4, 28 à 37

[Chaque jour les Écritures, année 5, 2 mai]

La patience de Dieu a accordé douze mois au roi pour rompre avec ses péchés (v. 27, 29). Hélas, leur racine secrète, l’orgueil, n’a fait que croître démesurément (chap. 5, 20). Et le jour vient où Nebucadnetsar donne lui-même le signal de son désastre : il prononce la phrase insensée par laquelle il tend à se faire égal à Dieu (v. 30). Il n’a pas fini de parler que la sentence divine tombe du ciel, et ce qu’elle annonce s’accomplit « au même instant ». Quel tableau ! Le plus grand personnage de la terre perdant la raison, rabaissé au rang d’une bête stupide. De fait la soumission à la volonté de Dieu est la seule chose qui élève un homme. — Dès que le roi apprend à lever les yeux en haut, il est rétabli. Lui qui du haut de son palais avait claironné la puissance de sa force et la gloire de sa magnificence, proclame désormais devant toute la terre : « Je loue et j’exalte et je magnifie le roi des cieux… ». Quel changement dans le cœur de cet homme hier un impie, aujourd’hui un adorateur ! Il reconnaît le bien-fondé de la solennelle leçon qu’il a apprise. Le Très-haut qui « élève le plus vil des hommes » (v. 17 fin) « est puissant pour abaisser ceux qui marchent avec orgueil » (v. 37 ; Luc 18, 14). À ce récit le verset 10 du psaume 2 peut servir de conclusion : « Et maintenant, ô rois, soyez intelligents… ».