Daniel 6, 1 à 16

[Chaque jour les Écritures, année 5, 5 mai]

L’empire de la « tête d’or » a passé en une seule nuit. Présent dès ses débuts, Daniel a aussi assisté à sa chute soixante-dix ans plus tard. Et nous retrouvons le prophète, vieillard de près de quatre-vingt-dix ans, dominant les événements et les personnes. Il n’est pas plus impressionné par la splendeur humaine que par son effondrement. Bien qu’étranger (au sens moral comme au sens propre), il a servi avec la même conscience Nebucadnetsar le vaniteux, Belshatsar le mondain, et maintenant le faible Darius (comp. 1 Pier. 2, 18…). Cette fidélité lui vaut la confiance du souverain et la jalousie de ses collègues. Ils conspirent contre lui, et le roi, induit en erreur par leur démarche hypocrite, signe son décret irrévocable. Mais Daniel, si bon serviteur qu’il soit, ne peut s’y soumettre. En effet — et il a fallu ce complot inique pour que nous l’apprenions — l’homme de Dieu avait une sainte habitude. Trois fois le jour il s’agenouillait dans sa chambre pour invoquer son Dieu (lire 1 Rois 8, 48, 50 et Ps. 55, 17). — Chers amis, nous pouvons sans être inquiétés nous mettre à genoux autant que nous le désirons. Usons de ce privilège, pour y trouver, comme Daniel, la source cachée de la force et de la sagesse.