Daniel 9, 15 à 27

[Chaque jour les Écritures, année 5, 12 mai]

Daniel n’agit pas ici en tant que prophète (comp. v. 6). Il se fait plutôt l’avocat d’Israël et sait trouver les arguments propres à toucher le cœur de Dieu. Il Lui demande d’intervenir… « pour l’amour du Seigneur » (v. 17), « à cause de tes grandes compassions » (v. 18), « à cause de toi-même… car ta ville et ton peuple sont appelés de ton nom » (v. 19 ; comp. Ps. 25, 11 ; Lév. 22, 32). Une telle prière est infiniment agréable à Dieu, qui s’empresse d’y répondre. Son messager est de nouveau Gabriel, le même qui sera choisi pour annoncer la naissance du Sauveur et de Son précurseur (Luc 1, 19, 26). Mais ici l’ange n’est pas chargé d’un heureux message, loin de là ! Il éclaire l’intelligence de Daniel sur : 1º le rejet du Messie après soixante-neuf (sept plus soixante-deux) semaines d’années — ces quatre cent quatre-vingt-trois ans (soixante-neuf fois sept) seront à compter du début de la reconstruction de Jérusalem, au temps de Néhémie ; 2º la destruction de la ville et du temple par les Romains sous Titus (v. 26) ; 3º enfin, dans un temps encore à venir, la tragique méprise des Juifs aveuglés par Satan, et recevant, au lieu du Christ, « un désolateur », l’Antichrist (v. 27). Dans le chapitre 24 de Matthieu, versets 15 et suivants, le Seigneur Jésus confirme avec solennité les prophéties de Daniel.