Joël 2, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 5, 2 juin]

Cette nuée d’assaillants farouches, l’Éternel l’appelle Son armée (v. 11, 25), bien qu’elle ait à sa tête l’impie et l’orgueilleux Assyrien, car ce dernier n’est que l’exécuteur de Sa parole, la « verge de sa colère » (És. 10, 5). Quand nous passons par la discipline, ne perdons jamais de vue la main fidèle qui nous la dispense. Cet échec, ce souci, cet accident, vient « du Seigneur ». Et ne ressemblons pas à l’enfant rageur détruisant la baguette dont il s’attend à être frappé. On se le représente, ce gigantesque assaut, « tel qu’il n’y en eut jamais ». Il déborde comme une irrésistible marée par-dessus les murailles et jusque dans les maisons. La même invasion est appelée ailleurs « le fléau qui inonde » (És. 28, 15). Ah, cette vision de cauchemar n’est-elle pas placée d’avance devant Israël comme un appel à sa conscience ? « Encore maintenant » il est temps pour lui — il est temps pour tous — de revenir à Dieu de tout son cœur « avec pleurs et avec deuil… car Il est plein de grâce et miséricordieux… » (v. 12, 13 ; lire Jacq. 5, 11). « Sonnez de la trompette en Sion », répète le prophète (v. 1, 15 ; voir Nomb. 10, 9) ; c’est l’image de la prière instante de la foi ! Ainsi à l’heure du danger l’Éternel se souviendra des siens.