Jonas 4, 1 à 11

[Chaque jour les Écritures, année 5, 20 juin]

Le pardon accordé à Ninive semblait contredire et désavouer la proclamation de Jonas. Hélas, le sort de la ville pèse moins à ses yeux que sa propre réputation. Oubliant que lui-même vient d’être un objet de la grâce, il ne trouve aucune joie dans cette grâce, mais seulement dans son propre bien-être (fin v. 6). — Jonas nous rappelle Élie découragé sous son genêt (comp. v. 3, 8 avec 1 Rois 19, 4). Et comme lui nous sommes capables de nous irriter pour de très petites choses. Au moindre « kikajon », abri précaire que Dieu nous enlève, voilà une tempête dans notre esprit ! Alors que la vie éternelle de multitudes d’êtres humains est en question autour de nous. — Au lieu de rester là à murmurer dans son poste d’observation (v. 5), quel nouveau service se présentait devant le prophète ? N’était-ce pas de retourner dans Ninive épargnée, avec cette fois un message tout différent : pour y proclamer le nom de ce Dieu qu’Il connaît comme faisant grâce, « miséricordieux… grand en bonté… » et qui vient de le confirmer d’une manière si éclatante ? Exceptionnelle occasion… occasion perdue ! Ne manquons pas par égoïsme et dureté de cœur celles que le Seigneur peut mettre aujourd’hui devant chacun de nous (2 Rois 7, 9).