Philippiens 1, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 5, 21 août]

On a appelé cette épître le livre de l’expérience chrétienne. Expérience qui se résume en trois mots : Christ me suffit. Il est ma vie (chap. 1), mon modèle (chap. 2), mon but (chap. 3), ma force et ma joie (chap. 4). Paul ne parle ici ni en apôtre, ni en docteur ; il n’est qu’un « esclave de Jésus Christ ». Comment ferait-il valoir un titre plus élevé que celui qu’a pris son Maître (chap. 2, 7) ? Du fond de sa prison à Rome, il écrit à ses chers Philippiens parmi lesquels nous connaissons Lydie et le geôlier (Act. 16). Sa « vive affection » (v. 8) pour eux se traduit par des prières. Remarquez l’enchaînement des demandes : amour, vraie connaissance, discernement spirituel, marche pure et droite, fruit qui demeure (v. 9-11). — Puis il les rassure au sujet de son emprisonnement. Ce coup que l’Ennemi pensait porter à l’évangile avait au contraire contribué à son avancement. L’opposition ouverte, calculée pour décourager les témoins du Seigneur, a généralement pour effet de les galvaniser. — Quelle est l’attitude de l’apôtre en apprenant que l’évangile est parfois annoncé dans des conditions très discutables ? Aucune impatience ni critique. Ni à l’inverse, un désir de s’y associer. Seulement une joie sincère de voir l’œuvre de Dieu s’accomplir quels qu’en soient les instruments.