Tite 3, 1 à 15

[Chaque jour les Écritures, année 5, 2 octobre]

Notre conduite à l’égard des autorités et envers tous les hommes doit nécessairement faire contraste avec ce que nous étions « nous aussi » avant notre conversion. Et ce souvenir de notre triste état d’autrefois est propre à nous donner « toute douceur envers tous les hommes » (v. 2 ; Phil. 4, 5). Loin de nous élever au-dessus d’eux, nous pouvons les inviter par notre propre exemple à profiter de la même grâce qui nous a régénérés. — Six fois cette épître fait mention des bonnes œuvres (chap. 1, 16 ; 2, 7, 14 ; 3, 1, 8, 14). Sous prétexte qu’elles n’ont pas de valeur pour le salut (v. 5), nous risquons d’en sous-estimer l’importance, de nous laisser distancer par d’autres chrétiens moins instruits sur d’autres points de doctrine. Nous avons au contraire à être « les premiers dans les bonnes œuvres ». Dans un double but : d’abord en vue d’être utiles aux hommes (v. 8), puis afin de ne pas être nous-mêmes sans fruit (v. 14). Ce fruit, le Seigneur se plaît à le produire dans la vie des siens. C’est Lui aussi qui en apprécie la nature. Seule est bonne une œuvre faite pour Lui. En vendant son parfum au profit des pauvres, Marie aurait fait une bonne œuvre aux yeux du monde, mais en le répandant sur les pieds du Seigneur, elle a su faire une bonne œuvre envers Lui (Matt. 26, 10).