Philémon 1 à 12

[Chaque jour les Écritures, année 5, 3 octobre]

Dans les manuels scolaires, les leçons proprement dites sont généralement suivies d’un exercice d’application. L’épître à Philémon nous y fait penser. Elle ne contient aucune révélation particulière. Mais elle montre la mise en pratique par Paul et ses compagnons des exhortations contenues dans ses épîtres. « Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité… », écrivait-il aux Colossiens (chap. 3, 12… ; comp. aussi le v. 5 avec Éph. 1, 15). C’est précisément à Colosses que demeurait Philémon, un homme pieux, ami de l’apôtre, riche, car il avait des esclaves. L’un d’eux, Onésime, après s’être enfui de chez lui, avait rencontré Paul, prisonnier à Rome, et avait été converti. Maintenant l’apôtre le renvoie à son maître, porteur de ce touchant message. C’était agir à l’encontre de ce qu’ordonnait la loi (lire Deut. 23, 15, 16). Cette dernière en effet tenait compte de la dureté du cœur de l’homme (comp. Marc 10, 5). Tandis que la grâce chez l’apôtre tient compte de cette même grâce agissant dans le cœur de Philémon. Paul connaît bien son amour pour tous les saints (v. 5) et les preuves qu’il en a données (v. 7).