Philémon 13 à 25

[Chaque jour les Écritures, année 5, 4 octobre]

Onésime signifie « utile ». Jadis esclave inutile, il méritait désormais son nom (v. 11). Plus que cela, il était devenu un frère fidèle et bien-aimé (v. 16 ; Col. 4, 9). Aucun nom n’est plus précieux que celui de frère et il convient au maître chrétien (v. 7 fin, 20) comme à l’esclave chrétien. Paul de son côté ne met en avant d’autre titre que ceux de vieillard et de prisonnier de Jésus Christ (v. 9). S’il n’avait pensé qu’à lui-même, il ne se serait pas privé des services d’Onésime. Mais il veut que l’occasion soit donnée : à celui-ci de rendre témoignage dans la maison où il s’était jadis mal conduit ; à Philémon de constater les fruits de cette conversion et de « ratifier son amour » (2 Cor. 2, 8). — Cette histoire d’Onésime, en un certain sens, est la nôtre. Esclaves rebelles, nous avons été trouvés sur notre chemin de propre volonté, et ramenés à notre Maître. Non plus pour être placés sous la servitude, mais comme ceux qu’Il nomme Ses frères bien-aimés (comp. v. 16 et Jean 15, 15). Et Paul est ici l’image du Seigneur, payant notre dette, intercédant pour nous (v. 17-19). Que cette épître nous enseigne à introduire dans notre vie de tous les jours le christianisme pratique : l’oubli de nous-mêmes, la délicatesse, l’humilité, la grâce,… bref toutes les manifestations multiples de l’amour.