Jacques 2, 14 à 26

[Chaque jour les Écritures, année 5, 31 octobre]

Certains ont cru voir une contradiction entre l’enseignement de Jacques et celui de Paul (par exemple en Rom. 4). En réalité chacun d’eux présente un côté différent de la vérité. Paul démontre que la foi suffit à rendre quelqu’un juste devant Dieu. Jacques explique que pour être justifiés aux yeux des hommes les œuvres sont nécessaires (v. 24 ; 1 Jean 3, 10). Ce n’est pas la racine, mais le fruit qui permet de juger de la qualité d’un arbre (Luc 6, 43, 44). La foi intérieure ne peut se montrer aux hommes autrement que par des œuvres. Je ne puis voir l’électricité, mais le fonctionnement d’une lampe ou d’un moteur me permet d’affirmer la présence du courant dans le fil conducteur. La foi est un principe actif (v. 22), une énergie interne qui fait mouvoir les rouages du cœur. Paul et Jacques illustrent leur enseignement par le même exemple : celui d’Abraham, auquel s’ajoute ici celui de Rahab. Selon la morale humaine, le premier est un père criminel, la seconde une personne de mauvaise conduite, qui trahit son peuple. Leurs actes n’en sont que plus manifestement la conséquence de leur foi ; elle les a amenés à faire pour Dieu les plus grands sacrifices. — Ami, vous avez peut-être dit un jour que vous aviez la foi. L’avez-vous aussi montré ?