Jacques 3, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 5, 1 novembre]

De même que la foi, si elle existe, se manifeste nécessairement par des œuvres, de même la souillure du cœur s’extériorise tôt ou tard par des paroles. Toute machine à vapeur possède une soupape par laquelle la pression interne excessive s’échappe irrésistiblement. Si nous laissons monter en nous cette « pression » sans la juger, elle se trahira inévitablement par des paroles que nous ne pourrons contenir. Le Seigneur nous fait ainsi constater l’impureté de nos lèvres (És. 6, 5) et nous en montre la source intérieure : l’abondance du cœur (Matt. 12, 34 ; 15, 19 ; Prov. 10, 20). Mais Il nous invite, par le jugement de nous-mêmes, à séparer « ce qui est précieux de ce qui est vil », afin d’être comme Sa bouche (Jér. 15, 19). — Il y a sagesse et sagesse. Celle d’en haut, comme tout don parfait, descend du Père des lumières (chap. 1, 17). Ses motifs nous la feront reconnaître : elle est toujours pure, sans volonté propre, active dans le bien. — Nous devrions relire ces versets chaque fois que nous sommes sur le point de faire un mauvais usage de notre langue : querelle, mensonge (v. 14), médisance (chap. 4, 11), vanterie (chap. 4, 16), murmure (chap. 5, 9), jurement ou parole légère (chap. 5, 12 ; Éph. 4, 29 ; 5, 4). C’est-à-dire, hélas, combien de fois par jour !