Jude 1 à 13

[Chaque jour les Écritures, année 5, 1 décembre]

Une trompette peut résonner pour le seul plaisir de ceux qui l’écoutent. Mais il arrive qu’elle doive retentir pour stimuler des combattants. Jude aurait aimé entretenir ses frères des sujets les plus édifiants. Hélas, devant les progrès du mal qui déjà s’insinuait « parmi les fidèles », son service, véritable cri d’alarme, se borne à leur enjoindre de combattre coûte que coûte pour la vérité. Combien d’enfants de Dieu à qui il est nécessaire de rappeler encore et toujours l’ABC de la vérité chrétienne, alors que l’Esprit voudrait les occuper de bénédictions plus hautes (Héb. 5, 12). « Vous qui une fois saviez tout… ». Avons-nous fait quelques progrès, ou au contraire reculé depuis notre conversion ? — Comme la seconde épître de Pierre, celle de Jude se sert d’exemples solennels de l’Ancien Testament pour nous dépeindre l’apostasie morale des derniers jours. Deux traits la caractérisent : l’abandon de la grâce, changée en dissolution, et le mépris de l’autorité sous toutes ses formes (2 Pier. 2, 10, 11). Cette dernière tendance s’affirme déjà dans les familles, dans les écoles, dans la vie sociale et professionnelle. Mais comment un enfant qui n’est pas soumis à ses parents acceptera-t-il plus tard l’autorité du Seigneur ?