Apocalypse 2, 12 à 29

[Chaque jour les Écritures, année 5, 6 décembre]

Pendant la période de Smyrne, dix grandes persécutions consécutives n’ont pas eu raison de la foi chrétienne. Au contraire, comme l’a écrit quelqu’un, « le sang des martyrs est devenu la semence de l’Église ». Alors Satan use d’une autre tactique, et c’est Pergame (v. 13). Ce que la violence n’a pu produire, la faveur des autorités va l’accomplir. Sous le règne de l’empereur Constantin en l’an 312, l’adoption du christianisme comme religion d’état, événement que beaucoup ont pu considérer comme un grand succès de la vérité, a favorisé le relâchement, la mondanité, l’introduction de doctrines étrangères (v. 14, 15). — Mais à Thyatire, église qui va jusqu’à la fin, le mal fait un pas de plus. Ce sont les ténèbres du Moyen-Âge, comparées ici au sinistre règne d’Achab que sa femme Jésabel poussait à faire le mal (1 Rois 21, 25). L’Église s’est lassée d’être étrangère ici-bas. Elle a voulu régner. Et nous connaissons le rôle politique que la papauté a toujours désiré jouer. Eh bien, la domination que cette église de Thyatire a recherchée avec tant d’arrogance est promise à ceux qu’elle a opprimés, torturés, brûlés sur les bûchers… mais qui sont les vrais vainqueurs. Ils régneront avec Celui qui vient comme l’étoile du matin.