Enracinés et édifiés en Lui — Le combat chrétien — Chutes et restauration

Lorsque la communion est interrompue, lorsque nous avons péché (non pas lorsque nous nous sommes repentis, car c’est Son intercession qui nous mène à la repentance), Christ intercède pour nous. La justice est toujours là — notre justice — « Jésus Christ le juste » [1 Jean 2, 1]. Ainsi la grâce agit en vertu de cette justice et de ce sang qui est devant Dieu — elle agit, en réponse à l’intercession de Christ qui ne nous oublie jamais, pour nous ramener à la communion par la repentance.


Lorsque nous avons perdu la communion avec Dieu, notre cœur naturel dit : « Je dois en corriger la cause, avant de pouvoir venir à Christ ». Mais Il est plein de grâce et, si nous le savons, notre devoir est de revenir à Lui immédiatement tels que nous sommes, et ensuite de nous humilier profondément devant Lui. Ce n’est qu’en Lui et par Lui que nous trouverons ce qui restaure nos âmes.


Quand c’est Dieu qui fixe notre position, nous pouvons être sûrs qu’elle est choisie avec sagesse et qu’elle est salutaire ; et même, quand nous l’avons follement et volontairement choisie nous-mêmes, Dieu, dans Sa miséricorde, domine notre folie et fait que la puissance des circonstances dans lesquelles nous sommes placés, travaille à notre bien spirituel.


Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés [1 Jean 1, 9]. La confession est donc ce que Dieu demande. Un chrétien qui aurait péché en pensée, en paroles ou en action, pourrait prier pendant des jours et des mois pour demander le pardon, et cependant ne pas avoir l’assurance, fondée sur 1 Jean 1, 9, qu’il est pardonné. Tandis que, dès qu’il confesse sincèrement son péché devant Dieu, ce n’est plus qu’une affaire de foi de savoir qu’il est parfaitement pardonné et parfaitement purifié.


Il est de toute importance que notre vie intérieure soit maintenue à la hauteur de notre activité extérieure, sinon nous sommes près de quelque chute spirituelle.


Une fausse humilité, fruit de l’incrédulité, porte celui qui s’est égaré ou qui est resté en arrière, à prendre une position inférieure à celle qu’il tient de Dieu, parce qu’il ne connaît pas le principe sur lequel Dieu restaure ceux qui sont tombés, ni dans quelle mesure Il les restaure. Le fils prodigue demande à être fait serviteur, ignorant que, quant à lui, il n’a pas plus droit à la place de serviteur qu’à celle de fils, et que, en outre, il serait indigne du caractère du père de le placer dans une telle position. Il ne lui reste donc qu’à accepter ce que le père trouve bon de lui donner, savoir la position la plus élevée, celle de la communion avec lui-même.


Il faut plus de peine pour revenir dans le chemin de la bénédiction, que pour se tenir loin du mal.


Il n’y a peut-être rien qui endurcisse autant le cœur que l’habitude de confesser le péché sans le sentir.


Il n’y a aucune limite au pardon divin, par le fait qu’il n’y en a aucune à l’étendue de l’expiation, aucune à la vertu et à l’efficace du sang de Jésus Christ, le Fils de Dieu, qui purifie de tout péché ; aucune à la valeur de l’intercession de notre grand souverain Sacrificateur, qui peut sauver jusqu’au bout tous ceux qui s’approchent de Dieu par Lui [Héb. 7, 25].