Enracinés et édifiés en Lui — Les ressources du croyant — Le ministère de Christ

« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive » (Jean 7, 37-38). Quels que soient mes embarras, mes difficultés, mon deuil, ma solitude, mon dépouillement, Jésus répond à tout, à tout. Il ne me promet pas seulement le repos, ou l’apaisement de ma soif. Écoutez ! « … des fleuves d’eau vive jailliront de son sein ». « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif, à jamais » (Jean 4, 14). Savoir que « n’aura » signifie « n’aura », que « jamais » signifie « jamais », que « soif » signifie : un besoin quelconque non satisfait, est une des plus grandes révélations que Dieu puisse faire à une âme.


Le Seigneur ne nous abandonne pas à cause de nos fautes ou de notre négligence ; Il intercède pour nous, et nous faisons l’expérience de Sa grâce ; mais ce n’est plus la communion, ni un progrès intelligent dans les richesses de la révélation de Lui-même et de la plénitude qui est en Christ. C’est la grâce adaptée à nos besoins, une réponse à notre misère ; Jésus étend Sa main vers nous selon le besoin que nous sentons, besoin produit dans nos cœurs par l’opération du Saint Esprit. Que Jésus s’occupe ainsi de nous, est une grâce infiniment précieuse, une douce expérience de Sa fidélité et de Son amour ; on apprend par ce moyen à discerner le bien et le mal par le jugement de soi-même. Quand on a perdu la communion avec Dieu, on ne peut pas négliger ce retour sur soi-même sans se tromper et s’endurcir.


Christ est un ami fidèle ; même si nous commençons à enfoncer dans les flots, Il étend Sa main et nous en sort. Il est doux de sentir Sa main dans toutes nos circonstances, même si, perdant pied, nous L’avons obligé à l’étendre.


Christ dans la gloire, n’oublie pas Ses expériences humaines ; elles sont gravées pour toujours dans les sentiments de Son humanité, selon l’énergie de l’amour divin qui était la source et le mobile de ces sentiments. Il est toujours homme dans la gloire et dans la perfection divine. Sa divinité prête la puissance de Son amour à Son humanité, mais n’ôte pas celle-ci. Il n’y a personne qui soit aussi près de nous, personne qui soit descendu aussi bas, qui soit entré comme Lui, avec une puissance divine, dans les besoins, dans tous les besoins de l’homme.


Le Seigneur que j’ai appris à connaître comme Celui qui a donné Sa vie pour moi, est le même Seigneur à qui j’ai affaire tous les jours de ma vie, et toutes Ses dispensations à mon égard sont fondées sur les mêmes principes de grâce que mon salut. Qu’il est précieux et encourageant de savoir qu’en ce moment même Jésus éprouve et exerce à mon égard le même amour que celui qu’Il manifestait en mourant pour moi sur la croix !


Le maintien d’une énergique communion avec la parfaite humanité de notre Seigneur Jésus Christ est un des côtés les plus faibles et les plus imparfaits de notre christianisme. De là vient que nous éprouvons tant de lacunes, tant de sécheresse, d’agitation et d’égarement dans notre marche. Ah ! si nous étions pénétrés, grâce à une foi plus simple, de cette vérité que c’est un homme réel qui est assis à la droite de la Majesté dans les cieux — un homme dont la sympathie est parfaite, dont l’amour est incompréhensible, dont la puissance est sans borne, dont la sagesse est infinie, dont les ressources sont inépuisables, dont les richesses sont insondables, dont l’oreille est ouverte à tous nos soupirs, dont la main est ouverte à tous nos besoins, dont le cœur est rempli pour nous d’une tendresse ineffable — comme nous serions plus indépendants de tout ce qui découle de la créature, quel que soit le canal qui nous le communique ! Tout ce que le cœur peut ambitionner, nous le possédons en Jésus.


« Jésus Christ est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement » [Héb. 13, 8]. Il est le même dans Son amour et dans Sa fidélité ; le même pour éclairer, vivifier, conduire, protéger les siens. Ce qu’Il fut dans le passé pour tous les saints qui ont achevé leur course, Il l’est aujourd’hui pour nous. Ce qu’Il est, Il le sera dans l’éternité pour remplir et satisfaire nos cœurs. Qu’Il nous suffise donc et remplisse nos cœurs. C’est en Lui que nous trouverons le repos, le courage et la force. Il répond pleinement à tout.


La sacrificature de Christ a pour base l’amour manifesté une fois, mais non épuisé à la croix, car il reste et restera le même jusqu’à la fin : « Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin » (Jean 13, 1). Il ne suffit pas au Seigneur de nous sauver ; Son amour veut nous sauver jusqu’au bout, et c’est à quoi Il s’emploie comme sacrificateur. Il a une « sacrificature qui ne se transmet pas. De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement (jusqu’à l’achèvement) ceux qui s’approchent de Dieu par lui » (Héb. 7, 24-25). Rien ne peut arrêter ou même entraver ce service sacerdotal en faveur des siens.