La séparation du monde

Nous ne pourrons jamais discuter avec un calme spirituel les arguments et les suggestions du monde, en respirant son atmosphère, en acceptant ses avances. Nous devons rester en dehors du monde et être indépendants de lui ; alors, nous serons dans la meilleure position pour rejeter ses propositions et triompher de ses séductions.

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Dieu, en nous mettant en relation avec Lui, veut nous voir rompre toute alliance avec le monde, car le monde est jugé. On ne peut être du monde et de Christ en même temps.

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Tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; la victoire, c’est notre foi [1 Jean 5, 4]. Elle nous attache à Christ, à un objet entièrement en dehors du monde ; quand nous avons saisi cet objet, le monde prend à nos yeux son vrai caractère : le lieu où notre Sauveur, le seul homme parfait, a été méprisé, rejeté, crucifié entre deux brigands. Comment pourrions-nous estimer ce monde ou l’aimer ?

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Le monde où nous vivons a commencé où le paradis a fini ; en rejetant Christ, il est devenu mille fois pire.

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Je désire que la mondanité ne s’empare pas des frères, qu’il n’y ait pas en eux de conformité avec le monde. S’il en était ainsi, leur témoignage serait anéanti ; ils ne serviraient à rien, étant comme le sel qui a perdu sa saveur. Que Dieu les garde !

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Si nous avons saisi, ne fût-ce qu’une lueur de la gloire de Christ comme étant nôtre, le monde devient pour nous une scène de misère et d’esclavage.

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Plus il y a de bien dans un homme, plus il est distingué comme serviteur de Dieu, plus aussi son infidélité, même légère, peut faire de mal. La mondanité d’un chrétien fait plus de tort que celle d’un mondain. Elle autorise la mondanité chez les saints, elle sanctionne celle du monde.

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Si notre lumière lui dans un monde de ténèbres, le monde nous persécutera. Plus nous serons fidèles, moins nous trouverons de paix avec le monde. Pour un chrétien, la paix avec le monde c’est la capitulation et l’infidélité.

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Vous ne pouvez pas aimer ce monde-ci et le monde à venir, ni vous attacher au monde à venir sans mépriser ce monde-ci.

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S’il y a, dans le chrétien, une seule chose qui ne soit pas de Dieu, il se déshonore lui-même et montre la folie de son cœur. Vouloir garder quelques haillons avec sa robe de noces, n’est-ce pas une folie ? Dieu nous invite à avoir part au cortège glorieux de Son Fils ; si nous y apportons quelque chose indigne de cette solennité, cela Le déshonore et nous déshonore. Ainsi font les chrétiens qui se mondanisent. Ils apportent au festin des haillons et veulent les garder, parce qu’ils ne se croient pas heureux sans cela.