L’amour

L’amour chérit les frères, comme Christ l’a fait, en ayant sa source en lui-même et non dans ses objets ; il sent toutes leurs douleurs et leurs infirmités, mais en restant au-dessus d’elles toutes, pour les porter, les supporter, et trouver en elles l’occasion d’un saint exercice.

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Exiger l’amour, ne fait pas aimer ; exiger la sainteté, ne rend pas saint.

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Nous devons avoir le cœur assez large pour embrasser tous les enfants de Dieu ; si nous ne le faisons pas, nous perdons en esprit la bénédiction même qui se trouve dans le chemin étroit. L’apôtre dit : « L’amour… que tu as… pour tous les saints » (Philém. 5). Nous ne pouvons proprement réaliser l’amour de Christ dans la communion avec Lui, sans y comprendre tous ceux qu’Il aime comme siens.

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La « communion les uns avec les autres » [1 Jean 1, 7] est l’un des éléments les plus importants de l’état chrétien, et sa portée est beaucoup plus étendue que nous ne le pensons d’habitude.

Si tant de chrétiens en entravent la manifestation, elle ne devrait avoir que plus de puissance, par grâce, dans nos cœurs, et nous devrions penser à toutes ces âmes avec les sentiments de Christ Lui-même pour elles. « Quiconque aime Celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui » (1 Jean 5, 1).