Dixième semaine — L’épreuve

Celui que le Seigneur aime, Il le discipline.
(Héb. 12, 6)

Christ ne fait jamais une brèche dans notre vie que pour y passer et mettre notre âme et nos affections plus directement en contact avec Lui-même. Le plus petit progrès dans la connaissance de Son amour et de Sa personne a plus de prix que toutes les souffrances que jamais homme ait endurées. Il n’y a rien de pareil à cette connaissance de Lui ; elle dure à toujours.

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Tous ne traversent pas paisiblement cette vie, bien que quelques-uns puissent être moins éprouvés que les autres ; mais, après tout, nous sommes affligés « pour un peu de temps… si cela est nécessaire » (1 Pier. 1, 6). Ne vous agitez pas ; Celui qui tient les rênes, qui juge de ce qui vous est nécessaire, est Dieu. Il ne prend pas plaisir à nous affliger. Il juge de la nécessité, nous y passons, mais ce n’est que pour un moment.

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Souvent nous éprouvons une très grande difficulté à apporter nos peines à Dieu. « Comment le pourrais-je ? dira parfois un croyant affligé, si ma douleur est le fruit de mon péché ? Puis-je, dans l’intégrité de mon cœur envers Dieu, Lui apporter mes souffrances, sachant que je les mérite ? ». Oui, car Christ les a portées devant Dieu. Tel est le terrain sur lequel je puis me placer. Dieu peut entreprendre de me venir en aide dans toute mon épreuve, parce que l’œuvre de Christ pour moi a été si parfaitement accomplie. D’une manière générale, toute souffrance provient du péché, et tout secours est fondé sur l’expiation.

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Il n’y a pas une position dans laquelle un saint se trouve, où il ne puisse chercher la présence de Dieu pour être secouru.

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J’ai été très heureux pendant ma maladie ; elle m’a fait éprouver beaucoup plus que jamais que le ciel et le sein de Dieu sont mon refuge, vu que je serai éternellement avec Lui.

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L’orgueil et une résistance stoïque à la souffrance ne nous conviennent pas. Ce n’est pas ainsi que nos âmes sont amenées à Dieu, mais, au contraire, c’est ainsi qu’elles sont effectivement tenues à distance de Lui. Lorsque la douleur est complète et sans issue, elle nous donne de l’intimité avec Lui, qui a le vouloir et le pouvoir de nous secourir, et c’est alors que nous trouvons réellement notre ressource en Dieu.

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Si nous apportions toutes nos peines à Dieu pour les traverser véritablement avec Lui, nos cœurs seraient tout à fait libres et heureux de s’oublier pour prendre soin des autres.

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Lorsque l’âme croyante est dans l’épreuve, le mouvement naturel de sa foi est de se tourner vers Dieu, comme sa ressource et son espérance. Il n’y a pas de temps plus doux que celui de l’épreuve, pour l’âme qui se confie en Lui.

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Lorsque nous regardons en arrière dans notre vie passée, nous avons lieu de bénir Dieu pour les épreuves que nous avons traversées, plus que pour toute autre chose.

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Il condescend à entrer dans toutes nos circonstances, et, à l’occasion d’une affliction tout à fait insignifiante, Son intervention a pour effet, non de nous faire retrouver ce que nous avons perdu, mais de nous faire rencontrer Dieu se substituant à notre douleur.

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Le temps viendra où toutes nos souffrances auront pris fin, mais notre ami demeurera. Il est celui dont l’amour a été mis à l’épreuve, notre vrai ami. Il est entré dans les angoisses les plus profondes de nos cœurs et veut nous faire partager Sa joie à toujours.