Onzième semaine — La communion

J’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise.
(Can. 2, 3)

Moïse voit « Celui qui est invisible » (Héb. 11, 27) ; c’est ce qui lui donne de la décision. Lorsque nous réalisons la présence de Dieu, le Pharaon n’est rien. Quand notre communion avec Lui est interrompue, la faiblesse et l’indécision nous caractérisent.

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Il n’y a de vraie force qu’en Christ. Je n’en ai aucune à aucun moment quelconque, sauf quand mon âme est en communion secrète avec Lui. Or, toute la puissance directe de Satan s’exerce essentiellement en vue de nous empêcher de vivre de Christ.

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Nous devons veiller avant tout à ce que notre communion avec Christ soit aussi profonde que toute notre prédication et tous nos enseignements ; sans cela, la doctrine elle-même sera sans force ; de plus, nous ne serons pas avec Dieu dans ce chemin, et, après tout, c’est la seule chose nécessaire.

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Quand Dieu a besoin de serviteurs, Il peut les rendre aussi actifs que possible, comme Paul ou les « fils de tonnerre » [Marc 3, 17], mais la communion est pour Lui la chose la plus précieuse. Il y avait une différence entre Pierre et Jean. Le cœur de Christ se reposait avec satisfaction sur celui qui se penchait sur Son sein.

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L’âme du croyant devrait avoir avec Dieu des relations beaucoup plus intimes qu’avec n’importe qui d’autre. La communion des saints est précieuse, mais il est nécessaire que mon âme ait, avant tout, une intimité de communion avec Dieu qui surpasse tout, car la communion des saints découle nécessairement de la communion avec Dieu.

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Se réjouir en Dieu est la communion ; Lui présenter un besoin, ne l’est pas. Dieu parlait avec Abraham, « son ami » (Jacq. 2, 23), en cela consiste la communion.

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La communion avec Dieu est la place secrète où le cœur se retire.

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Si nous vivons en communion avec Dieu, nous ne pensons pas à nous-mêmes. Moïse ne savait pas « que la peau de son visage rayonnait » (Exo. 34, 29), alors que tous, en Israël, le savaient. Il avait regardé en haut hors de lui-même ; puis, tourné vers la terre, il portait sur lui le reflet du ciel.

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Personne ne peut être plus intimement proche de nous que Dieu, car Il est en nous. Mais combien merveilleuse est cette intimité !

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La croix et la couronne vont ensemble ; mais, plus encore, la croix et la communion vont ensemble. La croix atteint ma volonté naturelle ; c’est pourquoi elle brise et enlève ce qui entrave la communion.

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Si je ne suis pas en communion, il faut que le Saint Esprit parle à ma conscience, au lieu de se servir de moi.

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Puisse notre œuvre être une œuvre de foi qui tire sa force, et même son existence, de notre communion avec Dieu notre Père.

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En présentant la vérité de Dieu, si nous ne pouvons pas parler « comme oracles de Dieu » (1 Pier. 4, 11), en communion avec Lui, notre affaire est de garder le silence.

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Je puis étudier la Parole avec persévérance, mais si je ne trouve pas, par ce moyen, la communion avec le Seigneur, cela ne me profitera de rien — pour le moment du moins.

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En quoi le Rédempteur trouve-t-Il Sa joie, sinon dans la joie et la communion, dans le bonheur de Ses rachetés ?