Neuvième semaine — L’humilité

Apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur.
(Matt. 11, 29)

De tous les maux qui nous assaillent, l’orgueil est le plus grand, et c’est celui de tous nos ennemis qui meurt le plus lentement et avec le plus de peine. Dieu hait l’orgueil par-dessus tout, parce que l’orgueil donne à l’homme la place qui appartient à Celui qui est dans les cieux, exalté au-dessus de tout. L’orgueil interrompt la communion avec Dieu et attire Ses châtiments, car « Dieu résiste aux orgueilleux » (1 Pier. 5, 5).

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« Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine » (Ps. 84, 6). La vallée de Baca est un lieu de pleurs et d’humiliation, mais aussi de bénédiction. Pour quelques-uns d’entre nous, cette vallée peut être la perte de ce qui est le plus cher à nos cœurs, ou bien ce qui contrarie notre volonté, une chose qui nous humilie, mais elle est un lieu de bénédiction. Les choses pénibles rafraîchissent mieux nos âmes que celles qui sont agréables. Le rafraîchissement et la bénédiction viennent de ce qui nous a peinés, humiliés, dépouillés de nous-mêmes.

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Celui qui est le plus humble et le plus humilié sera le plus richement béni.

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Souvent l’âme, en cherchant la joie, ne peut la trouver ; la joie ne saurait ni la purifier, ni la bénir ; et pour bénir, Dieu doit purifier. Lorsque, dépouillés de nous-mêmes, nous cherchons Dieu, nous trouvons la joie.

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Oublierai-je jamais l’humiliation de Christ ? Jamais, jamais, durant toute l’éternité, le souvenir de Son abaissement sur la terre ne s’effacera de ma mémoire. Tandis que la contemplation de Christ dans la gloire remplit l’âme de force pour chercher à Le rejoindre, ce qui la nourrit, c’est le pain descendu du ciel. Ces choses produisent un esprit qui pense à tout autre objet qu’au moi. Étudiez ce Christ, vivez de Lui, et vous serez transformés à Sa ressemblance pour manifester Sa grâce, Sa douceur et Sa beauté morale. Que le Seigneur nous donne d’être assez occupés de Lui qui était si plein d’amour et si humble, en sorte que nous manifestions ces caractères.

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La vraie humilité ne consiste pas tellement à penser du mal de nous-mêmes qu’à n’y pas penser du tout. Je suis trop mauvais pour mériter qu’on pense à moi. Ce dont j’ai besoin, c’est de m’oublier moi-même et de regarder à Dieu qui est digne de toutes mes pensées.

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La seule vraie humilité, ainsi que la force et la bénédiction, consiste à oublier le moi dans la présence de Dieu et dans la jouissance de la clarté de Sa face.

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Puissiez-vous être brisé au point de trouver Celui qui n’est jamais brisé.

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Nous ne savons pas comment être faibles et c’est notre faiblesse, car « quand je suis faible, alors je suis fort » [2 Cor. 12, 10].

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L’esprit humble ne pense pas tant ; il reçoit les pensées de Dieu.

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« Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus » (Phil. 2, 5). Quelle était cette pensée ? C’était de s’abaisser toujours. Plus Il s’abaissait, plus on Le foulait aux pieds. Il descendait sans cesse jusqu’à ce qu’Il ne pût aller plus bas, jusqu’à la poussière de la mort. Vous suffit-il de faire de même ? Vous suffit-il d’avoir cette pensée qui était dans le Christ Jésus ; vous suffit-il d’être toujours foulé aux pieds ?

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Que le Seigneur soit avec vous et vous garde près de Lui dans l’humilité et dans le service, mais recevant plus de Lui que vous ne dépensez pour Lui.