Treizième semaine — Le dévouement

Je regarde… toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.
(Phil. 3, 8)

Une consécration absolue à Jésus est le lien le plus puissant qui puisse unir des cœurs humains. Elle les dépouille du moi, et ainsi ils ne sont plus qu’une âme dans leurs pensées, leurs intentions et leur propos arrêté, parce qu’ils n’ont qu’un seul objet.

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Ayant la gloire devant nous, ayant Christ devant nous, pouvons-nous dire en toute vérité : « Je fais une chose » (Phil. 3, 14) ? De quel côté vos yeux sont-ils dirigés ? Vers quel but marchez-vous ? Dieu n’a qu’un but : Christ.

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Sur le chemin de Damas, Paul voit Christ ; dès lors il abandonne son importance, sa qualité de pharisien, ce qu’il avait appris et tout le reste. Il estime toutes choses comme des ordures afin de gagner Christ [Phil. 3, 8]. On parle de sacrifices à faire : ce n’est pas un grand sacrifice d’abandonner des ordures. Si nos yeux étaient assez fixés sur Christ pour que ces choses prissent un tel caractère, nous n’aurions pas de peine à les abandonner. Les choses revêtent leur caractère selon l’objet que le cœur poursuit.

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J’espère que Dieu vous gardera de tout autre lien que des liens de Christ et que vous y trouverez de plus en plus la sécurité et la joie de votre âme.

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Dans tout vrai dévouement pour Dieu, Christ est l’objet qui occupe la première place, puis « les siens » qui sont « dans le monde » (Jean 13, 1), enfin nos semblables : d’abord leurs âmes, puis leurs corps, ensuite leurs besoins divers.

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L’amour de Christ nous étreint à la croix et nous pousse à nous donner sans réserve à Celui qui nous a tant aimés et qui s’est donné Lui-même entièrement pour nous. En présence d’un tel amour, nous apprenons à n’avoir aucune haute pensée de nous-mêmes [Rom. 12, 3] et à réaliser que nous avons été achetés à prix et ne nous appartenons plus [1 Cor. 6, 19, 20].

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Le sentiment que nous ne sommes plus à nous-mêmes approfondit dans nos âmes celui des droits du Seigneur sur nous, tout en nous débarrassant de la pensée qu’il y ait un mérite quelconque dans notre dévouement.

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C’est en fixant nos yeux sur Jésus que nous pouvons abandonner quoi que ce soit pour Lui.

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Ni le monde ni le cœur naturel ne pourront supporter de suivre Christ jusqu’au bout.

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Nous avons à vivre dans les liens naturels comme n’y étant pas et à agir dans ces liens de la part de Christ.

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Vous pouvez être en bénédiction à votre mari, en le fortifiant, le consolant et l’encourageant dans les fatigues et les épreuves qui accompagnent le service du Seigneur ; mais ne cherchez pas à relâcher son énergie. Quelquefois une femme aime à posséder son mari pour elle-même, et lorsque celui-ci est un ouvrier du Seigneur, c’est un grand mal. J’ai connu une femme qui a compromis de cette manière le service d’un frère à l’œuvre. Un mari est tenu de prendre soin de sa femme, d’avoir de la considération pour elle et de veiller à ne la négliger en aucune manière, mais la compagne d’un frère qui travaille pour le Seigneur doit mettre au premier rang le service et l’œuvre de son mari. Une femme sage qui cherche d’abord le Seigneur pour elle-même, Lui donne aussi la première place à l’égard de son mari et n’en aime pas moins ce dernier ; ainsi le lien qui les unit est reconnu ; le mari pieux honorera et appréciera sa compagne et le Seigneur agira de même envers elle.

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Oh ! combien, dans le jour de Christ, nous réaliserons que tout ce que nous avons gardé dans nos cœurs pour nous-mêmes, n’a été que perte et misère.