Quatorzième semaine — Craintes incrédules

J’aurai confiance, et je ne craindrai pas.
(És. 12, 2)

Il ne vous faut pas attacher trop d’importance à votre joie ou à votre détresse. Ni par l’une ni par l’autre, vous ne pouvez ajouter quoi que ce soit à l’œuvre parfaite de Christ. Si quelqu’un a payé mes dettes, ni ma douleur en pensant à la folie avec laquelle je les ai contractées, ni ma joie de les savoir acquittées, n’ajoutent quoi que ce soit au paiement qui en a été fait, quoique l’un et l’autre de ces sentiments soient naturels et justes.

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Abraham trouva sur la montagne un endroit où il pouvait intercéder auprès de Dieu, tandis que Lot disait : « Je ne puis me sauver vers la montagne, de peur que le mal ne m’atteigne » (Gen. 19, 19). L’incrédulité considère toujours la part de la foi comme étant la plus terrible qu’il soit possible de choisir ; tout est ténèbres pour elle dans ce chemin.

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Il n’a pas honte de nous appeler frères [Héb. 2, 11] ; aurons-nous honte de Le confesser comme notre Seigneur et notre Maître à la face du monde ? Ne raisonnez pas en vous-mêmes relativement au moment où vous vous déclarerez pour Christ : faites-le tout de suite avec décision ; jetez-vous à l’eau sans crainte et confiez-vous en Dieu pour les conséquences. Je sais par expérience qu’une confession ouverte et franche d’appartenir à Christ délivre l’âme de la plus grande partie de ses luttes. Je puis dire aussi, en connaissance de cause, que si, dans la force du Seigneur, un homme est rendu capable de dire à ses compagnons et à ses amis : « J’appartiens à Christ et je dois agir pour Lui », il ne souffrira pas comme ceux qui, craignant de confesser le nom de Celui qu’ils désirent servir, se traînent sans force et sans joie parce qu’ils n’ont pas le courage de l’avouer.

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Je ne connais pas une parole plus propre à remplir l’âme de paix que celle-ci : « Ne vous inquiétez de rien » (Phil. 4, 6). Combien souvent j’ai expérimenté la force de ces deux mots : de rien !

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Combien peu nous gagnons par la prudence de l’incrédulité ; au contraire, elle donne occasion à la puissance et aux attaques de l’ennemi.

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Jamais l’incrédulité, quelque bonnes que soient ses intentions en s’associant à l’œuvre de la foi, ne peut faire autre chose que la gâter.

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Combien l’enfant de Dieu risque de se fourvoyer lorsqu’il se place sous la protection des incrédules, au lieu de se reposer sur le secours de Dieu dans toutes les difficultés inséparables du sentier de la foi.

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Satan acquiert une large entrée pour exercer ses ravages dans une âme, dès l’instant où celle-ci admet l’ombre d’une méfiance à l’égard de Dieu.

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Lorsque l’incrédulité agit, elle ne produit que du trouble et des angoisses.

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Lorsqu’il reste dans le cœur un gémissement quelconque qui ne s’exhale pas vers Dieu, comme le Dieu de grâce, s’il subsiste quelque méfiance à Son égard, c’est l’action de la chair et l’œuvre de l’ennemi. Il nous arrive parfois d’être abattus (quoique ce soit rarement sans quelque manque de foi) ; mais tout ira bien si nous apportons tout à Dieu.

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L’inquiétude qui voit venir la calamité n’est pas la foi qui fait face aux difficultés par lesquelles Dieu trouve bon de nous faire passer.

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Lorsque l’âme est dans la détresse ou abattue, ce n’est pas en soi un état de péché ; mais le péché s’introduit lorsque l’on se méfie de Dieu.

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Je n’ai rien à craindre tant que mon Sauveur vit et que Son nom est Jésus.