Vingt-deuxième semaine — Le service

Dieu à qui je suis et que je sers.
(Act. 27, 23)

C’est l’amour pour Jésus qui nous pousse à l’œuvre : je ne connais pas d’autre motif.

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Tout vrai service doit résulter de la connaissance de Lui-même.

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De nos jours, le grand secret de la puissance est la foi en la présence de l’Esprit de Dieu.

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La vie intérieure avec Dieu est le seul et unique moyen de vivre en public pour Lui. Toute activité extérieure qui n’est pas le fruit de la vie intérieure, tend à nous faire agir sans Christ et à Lui substituer le moi. J’ai peur d’une grande activité sans grande communion.

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Combien nous avons besoin, dans l’œuvre, de nous rejeter entièrement sur le Saint Esprit, et combien tout est simple quand nous le faisons ! Il y a une chose qui donne de la force, c’est de se tenir étroitement attaché à Christ, sinon le cœur se rétrécit sous la pression du travail, et l’on est en danger de perdre cette largeur de cœur et cette capacité de présenter avec fraîcheur l’amour de Dieu aux âmes.

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Ce n’est pas que je pense que, dans l’œuvre du Seigneur, l’on ait toujours cette liberté de l’Esprit qui discerne toutes choses dans la lumière. Il est nécessaire de marcher quelquefois par la foi sans y voir. Hélas ! les meilleurs ouvriers nous en ont donné la preuve ; un apôtre, pauvre vase de terre, placé dans le conflit entre le Seigneur et l’ennemi des âmes, sentira parfois le choc du combat, parce que ce dernier se livre en lui, et entre lui et les forces adverses.

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Oh ! que Dieu donne des ouvriers selon Son cœur, qui puissent présenter Christ aux âmes !

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Un vrai ouvrier, un « homme de Dieu », est un grand trésor, le plus grand qui soit au monde.

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C’est une chose dangereuse que d’être soudainement appelé à « occuper une chaire ». Un proverbe dit : « L’acceptation de l’homme n’est pas l’approbation de Dieu », bien que Dieu puisse nous l’accorder pour favoriser la propagation de la vérité ; mais, si nous nous contentons du résultat, nous demeurons à distance de la source, et cela devient un piège par lequel nos âme se dessèchent, au lieu d’être le moyen de nous conduire auprès de ceux sur lesquels nous devrions répandre les richesses de Christ.

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En rapport avec votre œuvre, cherchez la face du Seigneur et reposez-vous sur Lui. Le travail est une faveur qui nous est accordée. Soyez tout à fait en paix et heureux dans le sentiment de la grâce, puis allez offrir cette paix à d’autres. C’est là le vrai service, duquel on peut revenir très fatigué dans son corps, mais soutenu et heureux dans son âme. On se repose sous les ailes de Dieu, puis l’on reprend le service jusqu’à ce que vienne le vrai repos.

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Oh ! combien peu nous usons de cette puissance du Saint Esprit qui confond les plans, les ruses et les artifices de Satan ! Non seulement l’Église devrait être en possession de la vérité, mais elle devrait être tellement possédée elle-même par l’Esprit que, tout en étant éprouvée par l’ennemi, elle fût capable de résister à tous ses pièges. Ce qui m’humilie si profondément, c’est l’absence de force, le manque d’une puissance suffisante pour garder tous les saints, par la puissance du Saint Esprit, à l’abri du pouvoir de Satan.

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« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive… Des fleuves d’eau vive couleront de son ventre » (Jean 7, 37, 38). Vous avez soif pour vous-même, vous buvez pour vous-même ; c’est ainsi que des fleuves d’eau vive découleront de vous pour d’autres.