Vingt-cinquième semaine — Le renoncement à soi-même

Dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ; car les hommes seront égoïstes…
(2 Tim. 3, 1, 2)

La chair se renferme toujours en elle-même, parce qu’elle est égoïste. Quand nous sommes dans l’Esprit, il y a toujours accord.

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Lorsque nous pensons à nous-mêmes, il nous est impossible d’être auprès des autres les témoins de ce qu’est Dieu !

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Les maux cuisants que produisent l’égoïsme et l’amour-propre, préparent l’action de l’esprit du mal dans l’âme.

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L’amour aime être un serviteur et l’égoïsme aime à être servi.

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Si je suis pénétré des voies, de la pensée, de l’esprit de Jésus, rien ne me sera plus haïssable que l’apparition du moi. Vous ne trouvez jamais en Christ un acte provenant de cette source : non seulement il n’y avait en Lui aucune trace d’égoïsme, mais le moi n’existait pas en Lui.

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Lorsque l’âme est rejetée sur Dieu, le Seigneur est avec elle dans l’épreuve et la garde dans un calme parfait. L’Esprit d’amour, l’Esprit de Christ est avec elle. Si, par contre, je pense à moi, c’est l’esprit d’égoïsme.

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Le Saint Esprit n’a point de communion avec le « moi ». Le cœur n’en est pas délivré tant que l’Esprit n’a pas fixé mes pensées sur Jésus. La présence efficace de l’Esprit de Dieu crucifie l’égoïsme et nous libère de l’occupation de nous-mêmes ; il nous remplit d’un seul objet : Jésus.

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Dans la maison de Dieu et dans le sein de Dieu, nous avons le privilège d’en avoir fini avec nous-mêmes.

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Notre propre volonté et le fait que nous faisons du « moi » notre centre, sont la source de toute notre misère ; car les circonstances extérieures peuvent nous éprouver et causer de la douleur, mais non de la misère morale ; celle-ci découle de la propre volonté agitée et mécontente.

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La tendance naturelle de nos cœurs est de procurer des plaisirs au moi. Ces plaisirs peuvent être innocents, mais ils détournent le cœur de Dieu et sont gâtés par le péché. On demande : « Quel mal y a-t-il à ces choses ? ». La question est plutôt : « Quel usage en faites-vous ? Où est votre cœur ? ». Dès que nous nous détournons de la croix qui est la mort à tout, le Seigneur nous dit : « Va arrière de moi » (Marc 8, 33).

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Moïse ne cherchait pas à faire briller son visage et ne savait même pas qu’il brillait ; mais il en était ainsi, lorsqu’il avait conversé avec Dieu (Ex. 34, 29). Un visage rayonnant ne se voit jamais lui-même. Le cœur est occupé de Christ, et, dans un certain sens et une certaine mesure, le moi a disparu.

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Le moi est toujours l’éloignement de Dieu.

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La confiance en soi mène à la ruine : « Ne sois pas sage à tes propres yeux » (Prov. 3, 7). Nos yeux ne voient pas loin, s’ils ne voient que le moi, et c’est toujours l’objet qui est présent aux yeux de la chair.

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Nos prières, nos louanges et notre activité sont très pauvres et sans valeur, et cependant nous en sommes fiers. Nous cherchons de la gloire de la part de nos semblables pour les choses mêmes que nous devons confesser comme entachées de péché devant Dieu. Aussi, combien nous avons besoin que nos cœurs soient mis à nu et que nous disions : « Regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139, 24).