Vingt-neuvième semaine — La toute-suffisance de Christ

Ma grâce te suffit.
(2 Cor. 12, 9)

C’est une vérité précieuse que nous ne puissions nous trouver dans des circonstances pour lesquelles Christ ne soit pas suffisant. Qu’il s’agisse de l’Église comme ensemble ou des croyants individuellement, il est impossible que Christ ne nous suffise pas.

*
*    *

Je remarquais dernièrement combien sont parfaites ces paroles : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4, 4). C’est là notre part positive. Puis, quant à tout ce que nous rencontrons ici-bas : « Ne vous inquiétez de rien » (Phil. 4, 6). Alors, si nous déposons nos fardeaux sur Son cœur et devant Son trône, nous avons la paix de Dieu, car Lui n’est troublé par rien et Il connaît la fin dès le commencement [És. 46, 10] : la paix de Dieu gardera vos cœurs ! Quel sanctuaire que celui-là !

*
*    *

Par-dessus tout, croyez toujours cette parole : « Ma grâce te suffit » (2 Cor. 12, 9). Lorsque le cœur se repose sur Christ, tout est facile ; car il s’éloigne ainsi de ce qui nous est un piège.

*
*    *

Christ est toujours le même : plein de grâce et de tendresse, Il suffit aux jeunes gens et suffit aussi aux vieillards. Puissions-nous être gardés dans l’humilité de manière à Le connaître, Lui et toutes les ressources qui sont en Lui. Elles sont en Lui, même pour ceux qui sont seuls ; car Il a éprouvé ce qu’est la solitude : « Vous me laisserez seul ; et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi », dit-il (Jean 16, 32). Alors vous pourrez dire : Je ne suis pas seul, Christ est avec moi.

*
*    *

Plus nous Le connaissons, plus nous savons qu’Il est tout.

*
*    *

Notre sagesse est de savoir que nous ne pouvons rien sans Jésus : avec Lui, nous pouvons faire tout ce qui est selon Sa volonté. Le secret de la paix est d’être occupé de Lui pour l’amour de Lui-même ; ainsi nous trouverons la paix en Lui et par Lui et, lorsque viendra l’épreuve, nous serons plus que vainqueurs [Rom. 8, 37].

*
*    *

Il importe de remarquer que la puissance de Christ en nous peut nous élever entièrement au-dessus de tout.

*
*    *

« Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement » (Jacq. 1, 17). Dans la pratique, nous contredisons souvent cette vérité, parce que nous cherchons à sonder les choses d’ici-bas, ce qui ne procure que déceptions. Mais si nous sommes désappointés, Dieu ne l’est jamais. Il permet que nous soyons déçus en regardant à nous-mêmes, afin que nous apprenions mieux combien nous avons besoin de Christ et que nous soyons pleinement satisfaits de Lui.

*
*    *

« Conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139, 24). Cette voie n’est-elle pas Christ Lui-même, le seul chemin, la voie éternelle ? Dieu se plaît à sonder nos voies, afin de nous y conduire et de nous montrer que Christ doit être pratiquement pour nous ce qu’Il nous déclare être dans Sa Parole : « Le premier et le dernier », notre alpha et notre oméga (Apoc. 22, 13). Tout ce qui nous conduit dans la « voie éternelle » est bien. Tout ce qui, en nous brisant, nous délivre de nos propres voies et nous amène dans les siennes, nous est salutaire. Tout ce qui a pour effet de nous faire apprécier Christ, tout aussi bien à la fin qu’au commencement du voyage, un Christ connu comme la portion dont nos âmes se nourrissent, comme nous L’avons connu pour le pardon de nos péchés, tout ce qui produit de tels fruits nous est bon.