Trente-quatrième semaine — La soumission

Prenez mon joug sur vous.
(Matt. 11, 29)

Toute puissance, tout service réel et effectif, découlent d’une entière dépendance.

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Les circonstances ne nous troubleraient pas, si elles ne trouvaient pas en nous quelque chose d’opposé à Dieu ; elles nous frôleraient comme la brise sans nous ébranler.

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Tant que la volonté n’a pas été brisée en présence de la majesté de Dieu, on ne peut être en bon état devant Lui.

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Rien ne forme nos cœurs et ne brise notre volonté comme la joie que nous trouvons en Christ, en communion avec le Père.

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Toutes les fois que j’agis selon ma propre volonté en quoi que ce soit, j’enlève à Dieu Ses droits acquis sur moi par le sang de Christ.

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Le brisement de notre volonté est un grand moyen d’ouvrir notre intelligence.

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Ce n’est que lorsque la volonté se mêle à la souffrance, qu’il y a, dans celle-ci, de l’amertume ou une douleur dans laquelle Christ n’entre pas.

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« C’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Luc 10, 21). Tel était le fondement de la joie de Christ.

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La libre volonté n’est que l’esclavage du diable.

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Il faut que nos cœurs soient restaurés, que notre volonté soit brisée. Si nous considérons Christ, tel qu’Il nous est présenté en Gethsémané, pouvons-nous encore chercher à satisfaire notre volonté ?

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Il y a une différence étonnante entre une âme dont la volonté a été brisée et assujettie, et une autre qui, tout en cherchant à faire le bien, le fait selon sa propre volonté.

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Celui qui marche avec Dieu n’est pas dur mais soumis, et il n’y a pas d’esprit plus doux, ni plus capable de sentiments délicats, qu’un esprit soumis. Dans ce cas, la volonté est séparée des affections sans les détruire, et cela est très précieux.

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Dieu est plein de miséricorde et a compassion de nous et de notre faiblesse. Il est tendre et rempli de pitié dans Ses voies ; mais, si nous sommes décidés à suivre notre propre volonté, Il sait comment la briser. Le pire de tous les châtiments est qu’Il nous laisse suivre nos propres voies.

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Le Seigneur Jésus Christ est entré dans les afflictions de la nature humaine, la fatigue, la faim, mais avec un cœur qui n’était jamais lassé, lorsqu’un service d’amour se présentait à Lui. Il est des plus doux et des plus précieux de Le considérer dans ces circonstances, et de voir que, dans ces choses, Il n’avait aucune volonté propre. Lorsqu’on Lui envoie dire : « Celui que tu aimes est malade » (Jean 11, 3-6), il nous semble qu’Il va se mettre en route immédiatement. Non, « Il demeure encore deux jours au lieu où il était » ; Il n’avait pas de commandement de Son Père. Nous voyons que ce retard avait pour but la manifestation de Sa divinité ; mais comme serviteur, Il n’avait pas d’ordre, c’est pourquoi Il ne bouge pas. Cela semble très dur ; Son « chez-lui« , s’Il en avait un ici-bas, était cette maison de Béthanie. Vous ne voyez jamais le Seigneur sortir de Sa condition de serviteur et Il n’y est jamais autre chose que la perfection de l’amour.