Trente-sixième semaine — Être près de Dieu

Pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien.
(Ps. 73, 28)

Plus nous sommes près du Seigneur Jésus, mieux nous comprenons que celui qui touche Ses frères « touche la prunelle de Son œil » (Zach. 2, 8).

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Le véritable effet de cette proximité est de m’amener à être en communion avec Lui au sujet des autres, au lieu de rester sous le poids de mes propres circonstances. Comment mon cœur peut-il être occupé des joies de l’un et des souffrances d’un autre, à moins que je ne vive près de Christ et que mes affections ne soient remplies de Sa personne, et non de moi-même ?

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Oh ! si nous étions assez près de Christ pour tirer directement de Lui toute grâce et tout dévouement et corriger en nous tout ce qui tend à les flétrir !

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À moins que l’activité ne se renouvelle dans la communion avec Lui, si sincère qu’elle soit, elle dégénérera en routine et deviendra même dangereuse, car par son moyen l’âme s’éloigne de Dieu sans le savoir.

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Si nous vivons assez près de Christ, nous vivons pour l’Église, au lieu de vivre d’elle. Ce n’est pas par ce que nous trouvons, mais par ce que nous apportons, que nous pouvons servir dans la chrétienté. En vivant avec Lui, dans les choses excellentes, vous les apporterez avec vous dans le service et dans les circonstances de l’Église. Il ne faut pas que vous ayez besoin de l’appui que procure un état normal de l’Église. Cet état est des plus désirables, mais vous devez être pour Christ, quelle que soit la misère de l’Église.

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Si nous vivons dans la proximité du Seigneur et que nous soyons en communion avec Dieu dans le lieu saint, nous voyons tous les saints avec Ses propres yeux, comme Lui étant chers, comme les objets des délices de Christ et le fruit du travail de Son âme [És. 53, 11]. Alors il est facile d’intercéder pour eux ; l’exercice de la fidélité à leur égard devient aisé et la grâce n’y manque pas.

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La vie du Seigneur Jésus Christ est la règle absolument parfaite et vivante. En Lui s’unissent, dans un exemple unique et vivant, toutes les directions écrites. Heureux celui qui se tient à Ses côtés pour apprendre comment il faut marcher.

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La grande affaire pour nous est d’être plus près de Lui, plus attachés dans nos cœurs à Sa personne qu’à l’œuvre elle-même ; alors notre œuvre découlera pour ainsi dire de Lui et, dans une mesure, comme s’Il la faisait Lui-même.

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Un temps de retraite est une très bonne chose dans notre service ; il nous place devant Dieu, au lieu que nous ayons notre œuvre devant les yeux ; et, par ce moyen, nous sentons aussi que notre œuvre est dans Ses mains et non dans les nôtres. Je me rappelle que lorsque j’étais malade chaque année, je sentais toujours que, si j’avais été assez près de Dieu, je n’aurais pas eu besoin de cette visitation.

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Celui qui est le plus près de Christ sera celui qui Le servira le mieux, et, sans cette proximité, on ne peut Le servir.

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Si l’on est près du ciel, si Jésus est tout, un lieu diffère à peine d’un autre ; Dieu reste Dieu, saint et plein d’amour, et l’homme reste homme.