Trente-huitième semaine — La lumière de l’éternité

Les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
(2 Cor. 4, 18)

Je sens plus que jamais que tout est vanité, à l’exception des choses éternelles. Nous le savons tous, mais combien toute autre chose paraîtra folie, lorsque nous rencontrerons notre Seigneur bien-aimé !

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Je sais que je suis un pauvre ouvrier, mais je sais aussi que l’heure vient où, à part Sa grâce éternelle et Celui qui en est la source, la seule chose digne qu’on s’en souvienne (si à ce moment-là elle peut être appelée un souvenir), sera le service et le travail faits pour Celui qui nous a aimés.

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Le temps viendra bientôt où nous dirons de tout ce qui, dans nos vies et nos voies, n’a pas été Christ : « Tout cela fut du temps perdu ».

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La foi devrait percer le voile et voir les choses invisibles ; celles-ci prennent leur vraie valeur dans un autre monde et la foi, quand elle est vivante, les voit là.

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Lorsque nous Le rencontrerons, nous ne regretterons aucun sacrifice.

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Que le Seigneur, en grâce, veuille susciter des ouvriers dans Sa moisson ! Mon cœur tout entier en est occupé, quand il n’est pas avec Christ dans le ciel où, par grâce, il sera toujours. J’éprouve toujours plus que les choses qui ne se voient pas sont les seules réelles ; je ne conçois pas qu’on puisse mettre son cœur à quoi que ce soit d’autre.

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Si nous vivons pour servir Christ, la souffrance d’ici-bas nous est salutaire ; mais, quelle que soit la bénédiction dont nous sommes encouragés en traversant la souffrance, elle n’en est pas moins douloureuse.

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Ne vous lassez point ; car si nous servons réellement le Seigneur, nous devons plus ou moins rencontrer le combat, l’épreuve et la douleur. Si c’est un travail d’amour et une patience d’espérance que nous poursuivons, c’est aussi une œuvre de foi [1 Thess. 1, 3] ; en effet, bien que celle-ci porte en chemin des fruits précieux et que nous puissions les voir mûrir, c’est le grand jour de la moisson qui sera le temps de la joie. L’intelligence claire et la réalisation positive de cette espérance donnent à notre œuvre un caractère réel et profond de sainteté, qui était celui de l’œuvre du Seigneur, et ce jour-là en manifestera la réalité. Si vous désirez moissonner avec joie, vous devez semer dans les larmes, car c’est au milieu du mal que vous travaillez. Si nous mettons notre blé en gerbes, il n’est pas à l’abri tant qu’il est aux champs, et les soins vigilants et les soucis du moissonneur subsistent jusqu’à ce qu’il soit recueilli dans le grenier.

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Lot vit une plaine bien arrosée et une cité ; il s’y établit sur la terre et, par conséquent, se trouva au milieu du jugement. Par contre, Abraham rechercha une cité invisible et posséda la bénédiction et la consolation d’avoir Dieu avec lui, où qu’il allât.

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Oh ! quelle félicité sera notre partage, quand nous nous réveillerons rassasiés de Son « image » (Ps. 17, 15), et que toutes les peines et les luttes auront pris fin ! Frères, n’y a-t-il rien dans cette perspective qui vous fasse tressaillir de joie en allant à la rencontre de Jésus, rien qui vous amène à délaisser ce monde et ses joies factices ?

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Puissent l’amour et l’approbation du Seigneur, et non les choses qui vont disparaître, être les mobiles qui nous gouvernent !