Trente-neuvième semaine — Nos besoins et Sa plénitude

La grâce pour avoir du secours au moment opportun.
(Héb. 4, 16)

La sagesse humaine et la philosophie n’ont jamais réussi à connaître Dieu ; Il se révèle à nous par nos besoins : c’est la nécessité qui Le découvre. De cette manière, le cœur du pécheur, et aussi celui de l’enfant de Dieu, sont mis à leur vraie place. Je doute beaucoup que nous ayons jamais appris quoi que ce soit d’une manière aussi solide par un autre chemin.

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Nous ne devrions jamais être découragés, car le Seigneur en qui nous nous confions ne fait ni ne peut jamais faire défaut. C’est précisément dans la seconde épître à Timothée, qui nous fait le tableau du déclin et de la ruine, que Paul s’attend que son cher fils soit fortifié dans la foi ; il n’y eut jamais un temps aussi favorable à l’avancement de la foi ; car on en a besoin et le Seigneur répond toujours aux besoins.

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J’ai appris à la croix ce qu’était Dieu pour moi pécheur ; maintenant je dois apprendre comment Il fait face à mes besoins de croyant dont Il prend connaissance, et en les plaçant devant Lui. Il ne suffit pas que j’aie faim ; il faut que je meure de faim pour apprendre ce qu’il y a dans Son cœur pour moi. Lorsque le fils prodigue eut faim, il cherchait des gousses pour s’en nourrir [Luc 15, 16] ; mais lorsqu’il périssait de faim et se tourna vers la maison paternelle, il connut alors l’amour dont le cœur de son père était rempli.

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Si nous connaissions un peu plus la consolation et la joie qu’il y a à nous désaltérer à la plénitude de l’amour de Dieu, nous sentirions que les circonstances actuelles sont le néant même.

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Toutes les fois que, dans le désert, nous avons des besoins réels, c’est un péché de nous demander si Dieu nous secourra ou non. C’est tenter le Seigneur que de douter des ressources de Sa bonté pour nous donner tout ce dont nous avons besoin.

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« Seigneur », dit le lépreux, « si tu veux, tu peux me rendre net » (Matt. 8, 2). Le lépreux était convaincu de Sa puissance, mais ne connaissait pas Son amour, avec lequel le Seigneur le met en contact ; Il le toucha en disant : « Je veux, sois net » (v. 3). Si quelqu’un touchait un lépreux, il était impur et mis hors du camp, mais Christ ne peut contracter de souillure. La sainteté sans tache, que le mal ne peut atteindre, apporte aux pécheurs l’amour dont ils ont besoin.

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« Combien me sont précieuses tes pensées, ô Dieu ! » (Ps. 139, 17). Thème précieux, thème des pensées de Dieu, aussi élevées au-dessus de nos pensées que les cieux sont élevés au-dessus de la terre [És. 55, 9] ; thème de la grâce insondable et illimitée de Dieu ; le vrai affranchissement ! Savons-nous ce que c’est que de voir nos propres pensées, si étroites, si misérables, si mesquines, anéanties par les pensées de Dieu si élevées, si généreuses, si libérales au sujet de ce que nous sommes en Christ ? Jésus est la grande pensée de Dieu ; les pensées de Dieu nous sont exprimées en Lui. Ce n’est pas un ange non déchu, mais un pécheur vivifié par l’Esprit de Dieu, qui peut entrer ainsi dans les profondes pensées de Dieu.