Quarante et unième semaine — Le cœur divin

Il fut ému de compassion.
(Matt. 9, 36)
Le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux.
(Jacq. 5, 11)

« Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique » (Jean 3, 16). J’acquiers la connaissance de ce qui était dans le cœur de Dieu par la preuve qu’Il en a donnée dans Ses actes. Il a pensé à mon état lorsque je n’étais qu’un pécheur et que j’avais besoin de Son amour. « Dieu constate son amour à Lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5, 8). Ainsi j’ai le cœur de Dieu comme ressort et source de tout.

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C’est avec la plus profonde tendresse qu’Il peut compatir, car Il est venu au centre même de notre misère.

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Si l’homme n’avait pas de cœur pour Christ, Christ avait du cœur pour l’homme.

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Il y a assez de cœur en Jésus pour ouvrir celui du pécheur le plus vil. Ce dernier trouve qu’il a droit au cœur de Dieu, lorsqu’il ne découvre aucun droit dans son propre cœur. « La femme qui était une pécheresse » (Luc 7, 37) aimait beaucoup, parce qu’il lui avait été « beaucoup pardonné ». C’était un cœur brisé rencontrant le cœur de Dieu et le cœur de Dieu rencontrant un cœur brisé. Chose merveilleuse que le cœur de l’homme rencontrant réellement le cœur de Dieu ! La main de Dieu n’agit jamais autrement que de concert avec Son cœur rempli d’un amour infini pour nous. Même s’Il juge convenable qu’une affliction nous atteigne, si même Il l’envoie, elle vient d’une main qui ne se trompe jamais et répond toujours à un cœur dont l’amour est parfait.

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Jésus pouvait dire : « Je t’ai glorifié » (Jean 17, 4). Plus il y avait de mal sur la terre, plus le Père était glorifié. Jamais l’irritation n’entra dans le cœur de Christ. Aucune « contradiction des pécheurs » [Héb. 12, 3] ne L’empêcha jamais d’avoir un même cœur pour l’homme et pour Dieu.

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Ah ! lorsque nous étudions la vie de Christ ici-bas et apprenons à connaître Son cœur et les motifs qui l’animaient, combien nous nous trouvons superficiels ! Combien profondes et insondables pour nous sont les souffrances de Son âme au milieu d’une telle scène !

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Un cœur brisé convient à un Dieu qui guérit le cœur.

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Tout ce qui produit en nous du souci produit la sollicitude de Dieu pour nous.

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Il y a beaucoup plus de réalité que nous ne le pensons dans la vigilante activité de l’amour de Dieu à notre égard. Le Seigneur se donne la peine de nous confirmer Son amour, de nous en persuader : « Vous valez mieux », dit-Il, « que beaucoup de passereaux » (Luc 12, 7).

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« Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous » (Jean 17, 11). Il les place sous la protection du nom du « Père saint ». Il compte qu’ils seront gardés selon toute la tendresse du Père.

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Confions-nous davantage en Lui ; cherchons à recevoir davantage de Sa part. Nous ne pouvons attendre trop de faveurs de la part de Celui qui n’a pas épargné Son Fils pour nous.

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Christ sera un ami fidèle ; même si nous commençons à enfoncer dans les flots, Il étendra Sa main et nous en sortira. Il est doux de sentir Sa main dans toutes nos circonstances, même si, perdant pied, nous L’avons obligé à l’étendre.