Quarante-deuxième semaine — Sanctification pratique

Étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
(Phil. 1, 11)

Vous dites que vous êtes en Christ. Si vous êtes en Christ, Christ est en vous ; montrez-moi donc Christ et rien d’autre.

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L’apôtre demande pour les Philippiens qu’ils soient purs et ne bronchent pas « jusqu’au jour de Christ » (Phil. 1, 10), c’est-à-dire qu’ils ne fassent pas un seul faux pas tout le long du chemin jusqu’à la venue du Seigneur.

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Le fait de demeurer dans le sentiment de la grâce en la présence de Dieu, est le secret de toute sainteté, de toute paix, de toute tranquillité d’esprit.

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Si je voulais dépeindre un fidèle, je dépeindrais quelqu’un qui ne pense jamais à soi, mais toujours à l’amour du Père et à la grâce du Fils.

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Avez-vous soin d’éviter tout ce qui déshonore Christ ? Tout ce qui détruit le caractère de Christ devant les hommes est réellement une chute, bien que ce ne soit peut-être pas positivement un péché grossier.

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Les caractères sous lesquels Christ se présente en rapport avec ces derniers jours sont ceux-ci : « Le saint, le véritable » (Apoc. 3, 7). Oui, tels sont les caractères qu’Il prend et qu’Il désire voir chez les siens, dans leur marche au moment où Il va revenir. Nous devons veiller sur nous-mêmes et sur nos frères, afin qu’il en soit ainsi.

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Je ne crois pas que, lorsque les croyants sont réellement sortis des expériences de Romains 7, ils puissent y retomber. On peut avoir véritablement reçu le pardon des péchés et avoir trouvé la joie, sans connaître le moi ; or il est nécessaire de se connaître soi-même pour être affranchi. Tant que nous ne le sommes pas, le péché domine sur nous ; quand nous le sommes, Christ est notre force.

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Si vous êtes tenté et éprouvé, regardez directement à Lui ; peu à peu, vous vous accoutumerez à croire en Sa bonté, bien qu’il soit nécessaire d’y recourir constamment ; mais, si les yeux sont fixés sur Lui, ils Le font connaître au cœur. Ce qui exclut la pensée de soi-même et nous sanctifie d’une manière pratique, c’est de contempler Celui qui nous délivre de nous-mêmes.

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En général, ceux qui parlent beaucoup d’être « morts à la nature » le font parce qu’ils ne le sont pas. Dans l’épître aux Romains, nous trouvons les expressions : « mort au péché » (Rom. 6, 10), « mort à la loi » (Rom. 7, 4). Il est aussi écrit : « Si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché » (Rom. 8, 10) ; mais la pensée d’être « mort à la nature » est tout à fait étrangère à l’Écriture, aussi bien dans les termes que dans la pensée.

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Prenons garde, dans les choses ordinaires de la vie, au premier pas qui nous éloignerait de la sainteté intérieure et de cette séparation de cœur pour Lui qui nous donne Son secret, savoir la lumière d’en haut sur tout ce qui nous entoure ; car « le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25, 14).

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Nous n’avons jamais d’excuse pour un seul péché en acte ou en pensée, parce que la grâce de Christ nous suffit et que Dieu est fidèle pour ne pas permettre que nous soyons tentés au-delà de ce que nous pouvons supporter [1 Cor. 10, 13].

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« Éprouvant ce qui est agréable au Seigneur » (Éph. 5, 10). Est-ce là notre but unique ? Dans un acte quelconque de la vie, nous devrions nous demander : « Est-ce agréable au Seigneur ? ». Lorsque nous achetons un vêtement, la question que nous nous posons ne devrait pas être simplement : « Est-ce que cela m’ira bien ? », mais : « Est-ce que cela convient au Seigneur ? Cela Lui plaît-il ? ».