Quarante-troisième semaine — La louange

À celui qui nous aime… à Lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen.
(Apoc. 1, 5, 6)

La terre a le même sujet de louange que le ciel ; le sang de Christ a la même efficace pour l’un que pour l’autre ; ce pour quoi les êtres célestes adorent Dieu, a la même valeur pour nous. Les harpes des saints dans la gloire sont sans doute mieux accordées que les nôtres, mais leur cantique est le même.

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Louons le Seigneur seul : Lui seul est digne d’être loué, révéré et adoré. Le cantique des bienheureux (Apoc. 5) n’exalte que Celui qui les a rachetés par Son sang. Il ne contient pas un mot de louange à l’adresse de l’un d’entre eux. Efforçons-nous de mettre nos cœurs à l’unisson de ce cantique. C’est ainsi que nous serons heureux déjà ici-bas et que nous contribuerons à glorifier Dieu qui est frustré de ce qui Lui est dû par les louanges que, trop souvent, les chrétiens s’adressent les uns aux autres.

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« Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison ; ils te loueront incessamment ! » (Ps. 84, 4). L’adoration seule conviendra à ceux qui demeureront dans la maison de Dieu ; leur occupation incessante et inlassable sera une louange perpétuelle.

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Le Seigneur dit : « J’annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation » (Ps. 22, 22). Puissions-nous être à l’unisson de notre Chef céleste ! Il saura conduire nos louanges et les rendre agréables au Père, dont l’oreille sera attentive, lorsqu’Il entendra cette voix qui nous dirige.

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En Esprit, nous sommes dans le ciel ; nous sommes en Christ qui le remplit de Sa gloire et de Ses perfections. La sainteté, l’amour et la joie caractérisent la patrie céleste. Tels sont les fruits qui y croissent spontanément ; telles sont les actions de grâces qui s’élèvent dans les cœurs de ceux qui y ont été amenés par la puissance de la rédemption.

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Tout croyant se réjouira dans le Seigneur, s’Il lui accorde ce qu’il aime, mais que dit le psalmiste ? « Je bénirai l’Éternel en tout temps » (Ps. 34, 1). C’est la pierre de touche : « En toutes choses rendez grâces » (1 Thess. 5, 18).

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Vos voix sont-elles à l’unisson de celle de Christ pour louer avec Lui ? Il a passé de la colère et des ténèbres de la croix à la lumière et à l’amour de la présence de Son Père ; et maintenant Il dit : « Je te louerai » (Ps. 22, 22). Pouvez-vous louer avec Lui ? Là toute crainte disparaît. Oh ! combien ceux qui Le cherchent restent à distance de Son cœur ! Si vous Le cherchez, Sa Parole vous garantit que vous Le louerez.

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Quelquefois le chrétien dira : « Je ne suis pas en état d’adorer ». Il se peut, sans doute, qu’il soit plus ou moins capable de le faire dignement, mais il est toujours en état de le faire, parce que Christ convient toujours à l’état d’une âme pécheresse ; elle pourra toujours présenter des louanges, mêmes modifiées.

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« Éternel ! tu m’as sondé et tu m’as connu… Tu connais (littéralement : tu cribles) mon sentier et mon coucher et tu es au fait de toutes mes voies » (Ps. 139, 1-3). Dieu ne forme pas un peuple en vue de le louer, mais pour Sa propre louange à Lui. Il montre aux siens ce qu’ils sont en eux-mêmes, afin qu’ils apprennent par Son Esprit de quelle manière bénie Christ répond à tous leurs besoins.