Quarante-quatrième semaine — Bon courage aux pèlerins

Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers.
(1 Pier. 2, 11)
Ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
(Jean 16, 33)

Nous faisons partie d’un pèlerinage et Dieu nous le fait sentir dans nos circonstances. Il nous détache de ce qui nous est le plus cher ici-bas ; Il nous sèvre, et alors, sans nous en rendre compte, nous mûrissons pour le ciel.

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J’ai toujours été une âme solitaire, pensant plus aux autres qu’avec eux ; mais c’est une chose bonne d’être beaucoup seul ; une chose excellente, quand c’est être plus seul avec Christ. Quelle part !

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« Dieu qui console ceux qui sont abaissés » (2 Cor. 7, 6). Ah ! il vaut la peine d’être abattu pour recevoir une telle consolation ! Pensez à ce privilège ! Dieu, un tel Dieu ! s’occupant de nous et de nos tristesses !

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Je sens de plus en plus, comme nous le savons tous, que l’œuvre pour Dieu est l’œuvre de Dieu.

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Lorsque l’âme est abattue, comme un navire arrêté par la marée basse, elle est en danger de rencontrer des écueils et des bancs de sable ; mais, à marée haute, il n’y a plus de bas-fonds, parce que le navire flotte au-dessus. Ainsi, lorsque l’âme est heureuse en Christ, elle chemine en paix, affranchie de toutes les épreuves que les saints peuvent rencontrer dans leurs rapports mutuels. Ainsi soulevés par la marée de la bonté divine, oubliant toute autre chose, nous pouvons marcher heureux ensemble, occupés de Christ et non les uns des autres.

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Si Christ est entre nos cœurs et la souffrance, au lieu que celle-ci vienne se placer entre nos cœurs et Christ, nous trouverons que la souffrance est la meilleure part que nous puissions occuper sur la terre, parce que, dans ce cas, toutes nos souffrances nous amèneront plus près de Christ.

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Soyons assurés que Dieu fait plus en nous que nous ne faisons pour Lui, et que ce que nous faisons, n’a pour Lui de valeur que dans la mesure où c’est Lui-même qui l’opère en nous.

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La vérité n’a pas besoin de l’homme : c’est l’homme qui a besoin de la vérité.

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C’est un gros travail que de balayer la neige. Quand le soleil donne sa chaleur, elle a vite fondu. Pendant la nuit, une couche d’un pied de neige couvre la terre ; ce que des millions d’hommes ne pourraient faire, le soleil d’un jour, la chaleur de Dieu, l’accomplit.

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Ne vous effrayez pas des conséquences : Dieu en prendra soin si vous agissez selon Lui.

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Je ne puis plus travailler autant qu’autrefois, mais j’ai Son œuvre à faire, aussi longtemps qu’Il me la confie.

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Nous aimerions naviguer toujours à pleines voiles avec un vent favorable, mais ce n’est pas ainsi que se forment les bons marins.

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Pas une seule chose dans laquelle nous avons servi Christ ne sera oubliée. Tout ce qui a été réel dans notre vie sera manifesté, et ce qui est réel, c’est Christ vu en nous, pas autre chose.

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J’ai souvent vu des âmes isolées faire plus de progrès en demeurant attachées au Seigneur, que celles qui jouissaient de plus grands avantages spirituels. Ces dernières pensaient que tout ce dont elles jouissaient était le fruit de leur foi, lorsque tel n’était pas le cas, tandis que ce que possède une âme isolée, elle le reçoit véritablement de Dieu.