Quarante-septième semaine — Les parvis célestes

Être avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur.
(Phil. 1, 23)

J’ai été très bas, si bas que je ne savais pas si je me relèverais. Je n’avais pas le sentiment que la mort fût près ; car, dans ces moments-là, Dieu s’occupe spécialement de nos âmes. Je me trouvai tout près de la fin et fus surpris de voir combien peu de différence cela faisait pour moi. Christ, le précieux Sauveur, était avec moi pour faire le voyage ; puis, par grâce, j’allais être avec Lui pour toujours : quant à cela, il n’y avait aucun changement. Christ est tout ; tout le reste disparaîtra, mais, béni soit Son nom, Lui jamais.

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Le chrétien n’a point d’autre avenir que la gloire. Ce qu’il doit avoir devant lui, c’est de faire la volonté de Dieu, jour après jour ; tout le reste est entre Ses mains ; seulement nous savons que la gloire nous attend.

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C’est très simple d’aller au ciel, lorsque c’est là notre but. Depuis longtemps je sens toujours davantage que c’est là que je me rends. Chaque orage conduit à ce port ; aussi, lorsque le moment est arrivé, cela paraît tout naturel d’y entrer.

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Quant au sommeil de l’âme, c’est une misérable doctrine qui émane directement de Satan agissant sur la raison de l’homme. Le Seigneur dit au brigand qu’il n’attendrait pas jusqu’à l’établissement du royaume, mais que le jour même, il serait avec Lui dans le paradis [Luc 23, 43]. Devait-il être là dans un profond sommeil sans rien savoir de Christ, ni de quoi que ce soit d’autre ? C’est monstrueux ! Si nous sommes « absents du corps », nous sommes « présents avec le Seigneur » (2 Cor. 5, 8). Mais si cela signifie que nous sommes profondément endormis, autant vaudrait être à l’autre bout de l’univers ! Déloger et être avec Christ est « de beaucoup meilleur » (Phil. 1, 23), c’est-à-dire qu’être profondément endormi et dans un état d’inconscience, vaudrait mieux que servir Christ et travailler à Sa gloire ! L’apôtre ne savait donc que choisir entre vivre Christ ici-bas ou être dans un profond sommeil ! C’était un gain de devenir inconscient au lieu de servir Christ fidèlement ici-bas ! Non seulement ces passages montrent à tout chrétien spirituel et intelligent l’absurdité morale d’une telle théorie, mais il n’y a, dans les Écritures, aucun fondement quelconque à cette pensée du sommeil de l’âme.

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Le Seigneur nous dit que le lieu où Il va nous introduire est la maison du Père. Qu’est-ce qui donne de l’importance à la maison du Père pour un de Ses enfants, s’il a de saines affections spirituelles ? C’est le fait que le Père s’y trouve. Quelque faible jouissance que nous en ayons maintenant, lorsque nous parlons d’« aller au ciel », c’est d’aller au Père qu’il est question.

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La mort n’est pas terrible désormais. Pourquoi ? « Tu es avec moi » (Ps. 23, 4). Sans cela, elle est effrayante. La mort est la chose même par laquelle Christ m’a sauvé et par laquelle Il m’amènera en Sa présence. « Absents du corps… présents avec le Seigneur » (2 Cor. 5, 8).

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La mort m’appartient maintenant ; elle n’est plus, comme dans le livre de Job, « le roi des terreurs » (Job 18, 14). « Toutes choses sont à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu » (1 Cor. 3, 22, 23).