Messager Évangélique:Le songe de Nebucadnetsar/Partie 1

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Lisez Daniel 2

Avant d’entrer dans le sujet qui va nous occuper, nous voudrions d’abord répondre en quelques mots à une objection trop souvent répétée contre l’étude de la prophétie. On dit : Laissez là ces mystères ; occupez-vous de choses plus importantes ; travaillez à votre salut, à votre sanctification, au service de Dieu dans ce monde… ; et on croit appuyer ces paroles de l’autorité des Écritures, en ajoutant : « Les choses secrètes sont pour Dieu » (Deut. 29, 29).

Oui, certainement, les choses secrètes sont pour Dieu ; elles lui appartiennent à Lui seul ; — aussi n’est-ce pas à l’étude des choses secrètes que nous vous invitons : ce dont nous voulons vous entretenir ici, n’est pas secret ou caché — c’est une révélation. Une chose révélée n’est pas un secret, ou plutôt n’est plus un secret, car révéler, c’est faire connaître ou expliquer des choses jusqu’alors cachées, ainsi que cela nous est dit emphatiquement dans le chapitre que nous avons sous les yeux : « Mais il y a un Dieu aux cieux qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui doit arriver aux derniers temps. Ton songe et les visions de ta tête sur ton lit sont telles… » (v. 28) et encore aux versets 29 et 30 : « Tes pensées, ô roi, te sont montées dans ton lit touchant ce qui arriverait ci-après ; et celui qui révèle les secrets, t’a révélé ce qui devait arriver. Et ce secret m’a été révélé, non point par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en aucun des vivants, mais afin de donner l’interprétation au roi, et afin que tu connaisses les pensées de ton cœur ».

Recherchez d’ailleurs la portion de l’Écriture où se trouve cette expression : « les choses secrètes sont pour Dieu », et vous reconnaîtrez que Dieu, au lieu de vouloir nous détourner de l’étude de la prophétie, déclare au contraire, que si les choses secrètes sont pour Lui, les choses révélées sont pour nous et nos enfants à jamais. Il y a des choses secrètes qu’il ne nous appartient pas de connaître, et que le Dieu de gloire s’est réservées pour Lui-même ; — mais dans les richesses de Sa grâce, ce même Dieu nous a révélé les choses dont nous devons avoir l’intelligence et dont Il veut nous faire jouir selon les desseins de Sa sagesse. Ces choses, Il a voulu qu’elles fussent écrites dans Sa Parole « pour nous et nos enfants à jamais », et elles ne sont plus secrètes : elles sont révélées. Dieu porte notre attention sur elles, Il nous donne les secours de Son Esprit pour les étudier et déclare bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie[1]. Puissions-nous donc être enseignés pour comprendre les détails du songe ou de la vision dont nous allons nous occuper.

« Tu contemplais, ô roi ! — et voici, une grande statue ; — et cette grande statue, dont la splendeur était excellente, était debout devant toi — et elle était terrible à voir. La tête de cette statue était d’un or très fin ; — sa poitrine et ses bras, d’argent ; — son ventre et ses hanches, d’airain ; — ses jambes, de fer, et ses pieds, en partie de fer et en partie de terre. — Tu contemplais jusqu’à ce qu’une pierre fut coupée sans main, laquelle frappa la statue en ses pieds de fer et de terre, et les brisa. — Alors furent brisés ensemble le fer, la terre, l’airain, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la paille de l’aire d’été que le vent transporte çà et là ; et il ne fut plus trouvé de lieu pour eux ; mais cette pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre. — C’est là le songe » (v. 31-36).

Cherchons d’abord à graver dans notre pensée les traits principaux de cette grande image de la vision de Nebucadnetsar : l’esquisse que nous en donne ici le Saint Esprit est parfaitement simple.

Nebucadnetsar a vu une grande image comme une figure humaine : rien n’y manque depuis la tête, la poitrine, les bras, le ventre et les hanches, jusqu’aux jambes, aux pieds et aux orteils. La splendeur de l’ensemble était excellente et d’une majesté terrible. Mais cette figure n’était pas composée d’une seule matière : il y avait en elle quatre parties distinctes, formées chacune d’un métal différent, et dans la dernière il y avait encore un mélange de terre. La tête était d’or ; la poitrine et les bras, d’argent ; le ventre et les hanches, d’airain ; les jambes, de fer, et les pieds, en partie de fer et en partie de terre de potier. — Ensuite une pierre arrachée sans main d’une montagne frappe l’image en ses pieds, de telle sorte que l’image toute entière est brisée et réduite en poudre que le vent disperse sans qu’il se trouve de lieu pour elle. — Alors la pierre elle-même devient une grande montagne et remplit toute la terre. — « C’est là le songe ».

Le Dieu des cieux, le révélateur des secrets avait ainsi fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui devait arriver au dernier temps (v. 28, 29). Mais quel était donc le sens de cette vision, et quelles étaient ces choses qui devaient arriver ci-après, dans la suite des temps ; ces choses que le Dieu des cieux voulait donner à connaître par le moyen de la grande statue et de la pierre détachée sans mains ?

Les voici, telles que le prophète nous en donne lui-même l’interprétation : « C’est là le songe. — Nous dirons maintenant son interprétation en la présence du roi : Toi, ô roi ! tu es le roi des rois, à qui le Dieu des cieux a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire ; et en quelque lieu qu’habitent des enfants des hommes, des bêtes des champs, et des oiseaux des cieux, il les a donnés en ta main, et t’a fait dominer sur eux tous : tu es la tête d’or. Et après toi, il s’élèvera un autre royaume moindre que toi ; et ensuite un autre troisième royaume d’airain qui dominera sur toute la terre. Puis un quatrième royaume aura la force du fer ; ainsi que le fer brise et met en pièces toutes choses… ; oui, comme un fer qui met en pièces, il brisera et pulvérisera le tout » (v. 36-40).

Dieu qui ne nous appelle pas à prédire ou à deviner l’avenir, ne nous abandonne pas non plus à nos propres ressources pour ce qui concerne l’interprétation de la grande vision du roi Nebucadnetsar. Il nous expose Lui-même, par la bouche de Son prophète, le sens de la vision, et éclaire ainsi d’une vive lumière les points les plus importants du songe. Outre ces explications, nous trouverons, dans le livre de Daniel et dans toute l’Écriture, d’autres renseignements relatifs au même sujet et qui nous aideront dans nos recherches. Que le Seigneur nous préserve de nous laisser entraîner au-delà de ce qui est expressément déclaré, même là où nos déductions pourraient paraître les plus plausibles et les plus probables.

Ayant maintenant devant nous la grande image du songe, suivons pas à pas l’interprétation que nous en donne la Parole divine.

1° Le prophète nous parle, en premier lieu, de la tête d’or : « Toi, ô roi ! tu es le roi des rois, à qui le Dieu des cieux a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire… tu es la tête d’or » (v. 38).

C’est donc Nebucadnetsar, le roi de Babylone, ou à proprement parler, l’empire babylonien, qui est la tête d’or, car immédiatement après le passage que nous venons de citer, nous lisons : « Et après toi, il s’élèvera un autre royaume moindre que toi ; et ensuite un troisième royaume d’airain qui dominera sur toute la terre ; puis un quatrième royaume aura la force du fer… ». Les quatre métaux, nous le voyons, représentent quatre royaumes, dont le premier est celui de Nebucadnetsar, l’empire babylonien ou chaldéen.

Les « temps des nations » ont ainsi commencé, la puissance est donnée par Dieu à un roi des Gentils, à Nebucadnetsar d’abord, et puis à trois autres royaumes qui doivent s’élever successivement sur la terre « jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis ». L’importance de ce fait quant aux voies de Dieu à l’égard de la terre et du gouvernement de ce monde, est grande à tous égards.



  1. Comp. Dan. 9, 2 ; 1 Pier. 1, 10-12 ; 2 Pier. 1, 19-21 ; Apoc. 1, 3.