Écho du Témoignage:Fragments et pensées (5)
Il faut bien se garder de remplacer l’Écriture par le Saint Esprit ; mais souvenons-nous que c’est l’Esprit qui, par le moyen de l’Écriture, nous fait connaître la pensée de Dieu.
C’est la fidélité de Dieu qui donne Sa pensée dans le cas de deux ou trois réunis ensemble. Pour les cas individuels, voici ce que nous lisons : « Si ton œil est simple, tout ton corps sera éclairé ». « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine ».
Peu importe sous quelle forme j’obtiens la pensée du Seigneur ; je ne dois pas faire de question quant à la forme : « Nous avons la pensée de Christ ». Mais il est nécessaire que l’âme soit dans un état d’humilité.
Je n’admets pas le principe qu’il y ait dans le Nouveau Testament un commandement quelconque, simplement comme règle établie prescrite. Tout ce qu’il contient m’oblige ; mais c’est sur le principe que le Saint Esprit soumet ma volonté à la pensée de Dieu.
Je n’envisage pas la table du Seigneur comme affaire de commandement : mais c’est un privilège béni de se souvenir ainsi de Christ, et l’amour me rend obéissant à Sa volonté. La raison pour laquelle je prie, ce n’est point qu’il m’a été commandé de le faire, quoiqu’il puisse y avoir un commandement : c’est une œuvre bien pauvre que de prier seulement parce qu’on en a reçu l’ordre.
Il importe de se souvenir que lorsqu’il s’agit de la gloire de Dieu, on doit agir sans commandement. C’est ce que fit Moïse quand il dressa le tabernacle hors du camp, parce qu’Israël y avait établi le veau d’or. Mais on peut avoir recueilli la pensée de Dieu, de Sa Parole.
Jésus mit toujours, à tout ce qu’Il fit, la saveur du ciel, et le monde ne put point supporter cela.
Nos souffrances ici tiennent à ce que nous avons une âme ressuscitée dans un corps qui n’est pas ressuscité, et qui est dans un monde en inimitié avec Dieu.
Le christianisme seul pouvait donner une grande force à l’individualité et à la conscience, et en même temps unir les hommes, sous la direction de Christ, autour d’un centre qui est Christ. Cela ne pouvait être effectué que par le Saint Esprit qui ôte l’égoïsme, en même temps qu’Il donne efficace à la conscience, en donnant par la foi, au cœur, un objet en dehors de lui — un objet qui agit sur la conscience individuelle, et qui nous unit tous, par une affection prédominante, à un centre d’affection, par une seule vie et la seule puissance du Saint Esprit.
Le Saint Esprit agit comme l’Esprit d’union des enfants de Dieu ; mais la conscience ne saurait être une affaire de société, ni rejeter sa propre responsabilité individuelle. Elle est individuelle, autrement Dieu ne serait pas le maître de la conscience.
Le Saint Esprit dirige la conscience vers Jésus.
Si nous voulons éviter les principes du mal, ce doit être par le moyen de la conscience : il n’y en a pas d’autre.
Le chrétien qui agit d’après la conscience, évitera mille pièges dont il ne se doute pas.