Traduction:La prière
Traduit de l’anglaisW. Kelly
[Bible Treasury N5, p. 39-40]
On trouve le même principe avec la prière qu’avec les aumônes. Le disciple de Christ n’a rien en commun avec les hypocrites, quoi qu’ils disent ou fassent, ou ne fassent pas. Le Fils nous a fait connaître le nom du Père, et nous l’a fait connaître d’une façon encore plus intime et profonde, en association avec Lui, par et depuis qu’Il est ressuscité d’entre les morts. Ce n’était pas seulement le merveilleux message donné par Marie de Magdala : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » ; mais le soir de ce jour de la résurrection, le Seigneur vint et se tint au milieu, et dit aux disciples : « Paix vous soit », leur montrant Ses mains et Son côté. De nouveau, Il dit : « Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie », et ayant dit cela, Il leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint ; à quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
Tel est le privilège supplémentaire du chrétien, avant même que le don de la Pentecôte soit conféré, et le don spécial que les apôtres avaient en tant que tels, comme les prophètes, les docteurs, etc., à leur place. Oh, quelle responsabilité, non seulement de se réjouir, mais de prier sans cesse, découle d’une telle relation ! et combien nous sommes enclins à nous relâcher ou à oublier ! Mais si nous sommes bénis ainsi et avons, dans notre mesure et notre chemin, une telle mission, nous n’avons pas de position à convoiter ; car nous avons celle de Christ. Et nous, comme Ses épîtres, savons que nous sommes appelés à marcher dans la foi de Sa grâce, afin que nous n’ayons pas honte de Lui devant les hommes. Ayant reçu Sa parole, c’est notre appel constant de prier que, vivant dans l’Esprit, nous marchions dans l’Esprit. Et le Seigneur, seul parfait en cela et partout, imprime Ses principes sur ceux qui Le suivent. Il est leur vie, afin qu’il puisse y avoir une relation intérieure vivante.
« Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui demeure dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera ».
Ce secret est encore plus facile, et non moins essentiel dans la prière, le plus constant de tous les devoirs qui s’y rapportent. Beaucoup de saints trouvent une grande motivation à la supplication avec d’autres ; et cela a sa place convenable et importante, comme le Seigneur y exhorte ailleurs. Mais ici, comme le privilège et la revendication d’une relation habituelle avec notre Père, combien Il est attentif à inviter les saints tels que nous à « entrer dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prier ton Père qui demeure dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra ». Combien c’est délicieusement simple, quoique profond et sage ! C’est simplement entre l’âme et Dieu, et maintenant Son Père et notre Père, comme Christ Le connaissait et nous Le déclarait. Il est solennel et saint de rencontrer notre Père seul et exprès, pour toute sorte de besoin, de tristesse ou de joie.
Quel contraste avec les arrangements qui ont prévalu dans la chrétienté, qui enjoint des prières formelles dans un bâtiment public une fois, deux fois, ou plus souvent dans la journée ! Quand le Seigneur a enjoint des supplications unies comme formant la base d’une réponse d’en haut, c’était un besoin spécifique, comme le contexte en Matthieu 18 le montre clairement. Mais rien ne remplace l’habitude normale du secret individuel dans la prière à notre Père. Et ce sera la ressource consolante du résidu pieux dans les jours à venir, comme nous pouvons en être confiants, quand les choses en arriveront à un point tel, que la prière commune en public ne sera plus praticable. Mais actuellement, alors que le sentiment du monde est trop indifférent pour punir ou entraver la prière ouverte, quelque chose peut-il donner plus de poids, quand nous venons ensemble en assemblée, que de chérir la prière individuelle dans la chambre fermée, à notre Père qui voit dans le secret, comme Il la récompensera sûrement ?
Maintenant, que pouvez-vous dire à cela, cher ami qui n’est pas encore né de Dieu, mais seulement la race de Dieu, comme les Athéniens païens ou les hommes du monde en général ? Ne voulez-vous pas reconnaître franchement que cela vous semble la servitude la plus ennuyeuse, et que vous ne prétendez en aucune manière vivre ainsi pour Dieu ? Jusqu’à ce que vous soyez enfants de Dieu par la foi dans le Christ Jésus, sachant que vos péchés ont été effacés par Son sang, et vous-mêmes approchés de Dieu, vous ne pouvez crier librement : Abba, Père. Car une simple profession, quoique requise dans une âme renouvelée, est une offense à Dieu dans ceux qui sont morts dans leurs péchés, comme nous l’étions tous avant que nous trouvions la vie en Christ par la foi. Alors une prière telle que celle-ci convient à la fois à nos besoins et à notre bénédiction. Car, quoique rachetés quant à l’âme, nous sommes quant à nos corps, dans l’attente de la rédemption à Sa venue, et pendant ce temps, nous avons affaire avec un monde mauvais et un ennemi subtil, aux aguets pour nous piéger et nous souiller. C’est pourquoi nous avons besoin de prier ainsi sans cesse.