Messager Évangélique:Sur l’épître aux Romains/Partie 2
« Je n’ai pas honte de l’évangile, car il est la puissance de Dieu en salut à tout croyant » (v. 16). Dieu vient en puissance : c’est là le véritable caractère de l’évangile ; il est complet dans son objet et dans les moyens qu’il emploie pour le produire. Dieu y opère pour produire le résultat. Ce n’est pas un mélange de Dieu et de l’homme, mais c’est Dieu agissant en faveur de l’homme et en puissance vivifiante dans l’homme, justifiant celui qui croit, par le moyen de l’œuvre qu’Il a accomplie, et le créant de nouveau en Jésus Christ.
« La colère de Dieu est révélée du ciel » (v. 18). Elle n’est pas manifestée encore, quoique, dans le déluge, elle ait été jusqu’à un certain point mise en évidence. Elle fut complète à la croix, dans les souffrances morales de Christ, bien qu’elle ne soit pas encore tombée sur le pécheur. Cependant la nature et le caractère de Dieu sont mis en évidence et, par suite, tout ce qui est contraire à cette nature et à ce caractère est nécessairement jugé. La colère de Dieu est révélée contre tout ce qui est opposé à Sa nature. Ce n’est pas seulement que certaines actions soient condamnées d’après la mesure d’une révélation dans laquelle Dieu demeure encore caché quant à Sa propre nature : Dieu est révélé, et par conséquent tout ce qui Lui est opposé, est jugé. Mais dans l’évangile, Dieu est révélé, afin de répondre à tous les besoins de l’homme, à tout ce que l’homme est. Dieu maintenant regarde à ce qu’est l’homme, en présence de ce qu’Il est Lui-même. C’est la perfection même de l’activité de la grâce qui a manifesté ce que l’homme est. A-t-il quelque droit à la justice ? Non, « car la justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : or le juste vivra de la foi » (v. 17) : la justice de l’homme est entièrement mise de côté, mais la justice de Dieu est révélée, non pas quelque chose qui doit devenir justice, mais une chose parfaite dès à présent, et cette justice de Dieu est révélée de la foi pour la foi : la foi est le principe sur lequel elle est révélée, et là où la foi se trouve, la foi y a part. La justice de Dieu étant une chose parfaite et réelle, complète en elle-même, elle est révélée sur le principe de la foi : l’homme qui a la foi, l’acquiert, tandis que si elle était donnée sur le principe de la justice, l’homme juste l’obtiendrait.
Je désirerais que nos cœurs s’appuyassent sur cette vérité merveilleuse : l’activité de l’amour de Dieu, descendant dans un monde perdu par le péché et sous la colère, lorsque tous les remèdes avaient été essayés sans succès. Dieu Lui-même est venu et a tout accompli, et là est le repos pour nous. Plus Dieu s’est donné de peine pour relever l’homme, plus il est devenu manifeste qu’en cultivant et en soignant un arbre mauvais, on ne fait qu’en obtenir plus de mauvais fruit. Mais dès le commencement, Dieu a eu Sa voie de salut à Lui, et Celui qui entreprit l’œuvre est descendu dans la forteresse du pouvoir de Satan et sous la colère de Dieu ; et, par la résurrection, Il a publiquement déclaré, que le pouvoir de Satan est détruit par la mort, et Dieu Lui-même satisfait dans Ses justes droits.
Et maintenant il y a une révélation parfaite de la justice de Dieu — non pas de l’œuvre de l’homme, ni la justice de l’homme — mais de l’œuvre de Dieu, et la justice de Dieu, pour que l’homme s’y confie et y croie, afin que ce soit par la grâce. C’est la justice de Dieu, et en même temps une justice qui nous est donnée, selon l’esprit de sainteté. Dieu Lui-même est le repos de nos âmes et de nos consciences, et Il est notre guide tout le long du chemin. Sa faveur divine, Son amour et Sa bonté invariables nous accompagnent et demeurent avec nous tout le long de notre voyage.
Que le Seigneur nous donne la simplicité de la foi pour que nos yeux voient cette activité de l’amour et pour que nous discernions les voies de Sa grâce, et qu’ainsi nous Le connaissions ; — pour que nous connaissions Sa grâce dans son activité, afin que nous Le connaissions Lui-même !