Messager Évangélique:Colossiens 1, 9-29

De mipe
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On ne peut méconnaître pour soi-même le fait que souvent les chrétiens se traînent ici-bas au lieu d’être fortifiés en toute force selon la puissance de Sa gloire. Ils se trouvent sans force dans le combat où ils sont entrés. Tout cela vient de la faiblesse de la foi. Il n’y a d’autre remède sinon que Jésus soit plus clairement révélé à nos âmes. Cela suppose l’assurance du salut, versets 12-14, et que l’on ait été rendu capable de participer à l’héritage des saints. Je suppose que nous avons cette confiance. Mais le chrétien n’en reste pas là. Pour en jouir, il ne faut pas qu’il en reste là. Il faut comprendre ce que c’est que ce royaume du Fils bien-aimé, cet héritage des saints, pour sentir la force de cette position dans la vie ordinaire. La présence du Saint Esprit donne seule de la force à ces choses. Un chrétien occupé des choses de ce monde sait qu’il est sauvé, mais il marche d’une manière relâchée et faible, parce que la conscience n’est pas occupée de ces choses et qu’elles perdent leur effet. Il faut que l’Esprit agisse pour être détaché du train de ce monde. L’apôtre habitait dans le ciel et il présentait Jésus aux autres chrétiens afin de les fortifier pour remporter la victoire. Il est conduit, ayant parlé de la rédemption, à présenter Jésus, verset 15.

Il parle de Jésus en nous. Les prophètes avaient annoncé le Messie et la gloire. Pour un Juif, la présence de Christ était la gloire même. Ils espéraient la venue de Christ et, par Sa présence, la jouissance de la gloire.

Mais Christ est venu et nous ne sommes pas dans la gloire. Il y avait là un mystère, verset 27 : Christ en vous, l’espérance de la gloire. Avoir le Messie et non la gloire, c’était un mystère. Par la puissance en Esprit de Christ demeurant en nous, tout ce que Dieu a donné à Christ nous est donné en espérance. Toute l’espérance du salut conduit à la connaissance de Christ en nous comme espérance de la gloire. Il suppose que nous sommes rachetés et que nous comprenons le salut de nos âmes. Il ne s’agit pas du progrès ; il parle de tous les chrétiens, qui tous sont rendus capables de participer à l’héritage des saints dans la lumière. Il nous présente le Christ qui devient en nous l’espérance de la gloire, même dans les Gentils.

Il présente Jésus, verset 15, comme l’image du Dieu invisible. Personne n’a jamais vu Dieu qu’en la personne de Jésus, Dieu manifesté en chair, glorifié en Esprit, vu des anges. En voyant le Seigneur Jésus, j’ai vu Dieu ; en connaissant Ses voies, Sa gloire, je connais Dieu. J’ai Dieu avec moi dans ma nature, tandis que les anges cherchent à y voir jusqu’au fond. Ayant trouvé le Seigneur Jésus, j’ai trouvé Dieu dans toute Sa gloire, Dieu en amour, Dieu près de moi dans ma nature et j’ai trouvé mon repos dans la présence de Dieu Lui-même. Qu’est-ce qui peut troubler la présence de Dieu et si j’ai Dieu, qui me jugera après Lui s’Il m’a conduit déjà dans la demeure de Sa sainteté ? L’âme trouve un repos et une puissante énergie dans la conscience qu’elle a un Dieu en Jésus dans toute Sa gloire et celui qui porte cette gloire a anciennement revêtu et porté mes péchés pour moi. Nous avons en Jésus la certitude de voir Dieu. Il est l’image du Dieu invisible.

Jésus est aussi le premier-né de toutes créatures, en tant qu’ayant pris la forme de l’homme, comme chef de toute la création et médiateur, comme second Adam. Il s’est fait homme pour nous et toutes choses ont été créées par Lui et pour Lui. Il est le chef de toute la création, Il en est le centre de bénédiction et la gloire (Éph. 1, 22). Christ est image de Dieu, manifesté en chair et chef de la création.

Il y a encore une autre primauté de Christ, verset 18. Il est le chef du corps, de l’Église. Il y a une relation spéciale entre la tête et le corps. Il dirige, gouverne, vivifie l’Église qui, comme corps, est l’accomplissement de la tête. Elle est l’accomplissement de Celui qui est tout et en tous. Étant identifiée avec le Seigneur Jésus, l’Église est établie sur toute chose, Jésus comme tête, l’Église comme corps. Voilà trois aspects sous lesquels Jésus nous est présenté : Image de Dieu — Chef de la création — Chef de l’Église qui jouit avec Lui de la suprématie sur toutes les choses qu’Il a créées.

Pour cela Jésus a dû passer parmi les morts, expier les péchés de l’Église, la purifier pour se la présenter sans tache. Étant ressuscité Il communique la puissance de la résurrection à tous les membres de Son corps.

Verset 20. Dieu veut réconcilier toute chose avec Lui. Quant à nous qui croyons Il nous a maintenant réconciliés. Les choses ne sont pas encore réconciliées ; l’Église est maintenant réconciliée. La création n’était pas tombée par sa propre volonté ; mais l’homme était tombé par sa volonté ; il était plus éloigné de Dieu. Jésus commence par réconcilier ce qui était le plus éloigné. Dieu nous regarde tout d’abord ; or l’effet en sera de nous faire paraître irrépréhensibles.

L’apôtre se dit ministre de l’évangile pour prêcher à toute créature, et ministre de l’Église pour révéler pleinement et en détail la gloire de Christ et accomplir ou compléter la Parole, sans rien laisser des révélations de Dieu qui ne soit pas manifesté à l’Église. Il veut remplir nos cœurs de l’espérance de la gloire de Dieu. C’est cette espérance qui agit sur nos affections. Il faut de l’espérance pour aller en avant et pour donner de l’activité. Dieu nous sauve en espérance, pour nous donner des motifs qui agissent sur nos cœurs et les détachent du monde. La croix arrête les accusations de Satan. Mais Christ dans la gloire nous conduit en avant par Son Esprit qui habite en nous et prend les choses de Christ pour nous les communiquer.

La gloire de Christ n’est pas une chose qui effraye, c’est la gloire d’un homme que nous connaissons, qui nous aime, qui s’occupe de nous et qui a été plus familier avec les pauvres pécheurs, que les pécheurs mêmes.

Dieu nous donne la capacité spirituelle de regarder vers Jésus pour nous sortir de la boue et nous fortifier en toute force selon la puissance de Sa gloire.