Livre:La sympathie chrétienne/Lettre 44

De mipe
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Mon cher M…

J’ai appris hier que vous n’étiez point bien. J’espère que ce n’est qu’un rhume et que vous n’aurez point votre extinction de voix pendant tout l’hiver. Vous êtes l’ami de l’Époux, et il vous serait sans doute bien pénible de ne pouvoir nourrir et consoler l’Épouse de votre ami, dont l’amour vous a confié une si précieuse charge pendant Son absence. — « M’aime-tu ? Pais mes brebis ». Chargé de consoler l’Église, votre tâche est plus difficile que si vous aviez à la défendre ou à la soutenir. Souvent elle demande : « Ô sentinelle ! qu’y a-t-il depuis la nuit ? ». Pourquoi ses chariots vont-ils si lentement ? Souvent elle dit dans sa plainte : « L’Éternel m’a délaissée, et le Seigneur m’a oubliée ». Souvent elle a besoin que vous lui rappeliez qu’Il vous a donné ce message pour elle : « Quand les montagnes se remueraient, et que les coteaux crouleraient, ma gratuité ne se retirera pas de toi, et l’alliance de ma paix ne bougera point, a dit l’Éternel qui a compassion de toi ». — « Je ne te laisserai point ». — « S’il tarde, attends-le, car Il ne manquera point de venir, et Il ne tardera point ». Puissiez-vous être abondamment réjoui dans la pensée du retour de l’Époux, de ce jour où vous résignerez votre précieuse charge, et où votre joie sera accomplie à l’ouïe de ces paroles : « Cela va bien, bon et fidèle serviteur ! ».

Votre sincèrement attachée

T.A. Powerscourt