Messager Évangélique:Si tu connaissais le don de Dieu
Un homme fatigué est assis sur le puits de Jacob ; il vient de quitter le pays des pharisiens. C’est Jésus. Il est venu plein d’amour chez les siens, pour les sauver de leurs péchés ; mais ils ne L’ont pas reçu. Assis sur le puits de Jacob à la sixième heure du jour, Il est las et Son cœur aimant est attristé.
Une femme arrive au puits avec sa cruche. C’est une créature à laquelle les orgueilleux pharisiens auraient dédaigné d’adresser la parole. C’est une Samaritaine méprisée ; mais ce n’est pas tout : cette misérable femme vit ouvertement dans le péché. Elle ne se doute guère qu’elle va se rencontrer avec Celui qui connaît tout ce qu’elle a fait. Elle arrive près du puits et s’étonne que Jésus, un Juif, lui demande à boire. « Jésus lui répond et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui eusses demandé et il t’eût donné de l’eau vive ».
Il ne lui dit pas : « Si tu n’étais pas une si grande pécheresse, ou si tu voulais changer de conduite et devenir une sainte femme, alors je te donnerais de l’eau vive ». Oh ! non, non, non. Il lui fait comprendre qu’Il connaît tout ce qu’elle a fait ; mais il y a dans Sa figure, dans Son regard, une telle profondeur de pitié, de grâce et de compassion ; il y a tant de tendre charité pour la pécheresse dans ces paroles du Christ, qu’Il gagne le cœur et convertit l’âme de cette pauvre femme. Christ lui est révélé ; et elle, laissant sa cruche, s’en va à la ville, tellement remplie de Christ que, oubliant sa propre honte, elle dit aux gens de la ville : « Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait : celui-ci n’est-il point le Christ ? ».
Cher lecteur, pouvez-vous rencontrer le regard de Celui qui connaît toutes les pensées de votre cœur, depuis votre plus tendre enfance ? de Celui aux yeux duquel tout ce que vous avez fait est nu et entièrement à découvert, et dire que vous n’êtes pas un pécheur ? Comment se fait-il, pensez-vous, qu’il n’y eût rien en Jésus qui repoussât cette misérable pécheresse ? et que pensez-vous que signifient ces paroles : « Si tu connaissais le don de Dieu » ? Est-ce là la seule grande chose, dont tout pauvre pécheur a besoin ? Oui, c’est cela, sans aucun doute, car Jésus le dit. De quelque nation que vous soyez, quels que soient les péchés que vous ayez commis, la première chose dont vous avez besoin, ce n’est pas l’eau du Gange, ou l’intercession des saints, ou des œuvres d’amendement ; non, ce dont vous avez besoin, c’est de connaître le don de Dieu.
Quel est ce don de Dieu, demanderez-vous ? C’est celui que rencontra la pauvre Samaritaine : c’est Jésus, le Fils de Dieu ; comme il est écrit : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ». « Le don de Dieu, c’est la vie éternelle ». « Celui qui a le Fils, a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu, n’a pas la vie ».
Cher lecteur, c’est un don, un don, oui, un don. Oh ! si tu le connaissais ! Tu ne peux ni l’acheter, ni le gagner par tes mérites. Celui qui connaît tout ce que tu as fait, tout ce que tu es, place devant toi Jésus le crucifié, Jésus le ressuscité, Jésus le glorifié. Le connais-tu, ce don par excellence ?
Mais, dis-tu peut-être : « Le fardeau de mes péchés est si lourd, si accablant, que dois-je faire ? ». Si tu connaissais le don de Dieu ! Oui, lors même que tu aurais commis tous les péchés qui jamais ont souillé ce monde de ténèbres, le don de Dieu, « la rédemption par son sang », abonderait par-dessus tout cela. « Le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché ». Son affaire était, elle est précisément de sauver des pécheurs tels que toi, travaillés, fatigués, chargés. Béni soit Son saint nom, Son œuvre est accomplie. Que Dieu révèle à ton âme le Seigneur Jésus, cher lecteur. Une vie nouvelle, une vie de sainteté en sera la conséquence. Mais la première chose, c’est le don de Dieu.