Traduction:Pensées sur 1 Corinthiens 15

De mipe
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Traduit de l’anglaisW. Kelly

[Bible Treasury 3, p. 298-300]

Il est excessivement doux que le jour même où nous venons ensemble nous souvenir de Christ, et annoncer Sa mort, parle à l’oreille intelligente d’une bénédiction éternelle — dit à ceux qui viennent à l’invitation du Seigneur Jésus, que la grande victoire a été remportée, que ce qui était la seule difficulté dans le chemin de Dieu est ôté. Et, bien-aimés, il n’y a jamais eu qu’une seule chose qui fut une difficulté pour Lui, et je pense pouvoir le dire avec révérence, qui était une difficulté même pour Dieu. Sans aucun doute, toutes choses sont possibles pour Dieu ; mais alors, cela ne fut possible qu’au prix de Son Fils. C’était la grande pensée qui était toujours devant Dieu. Car il n’y a jamais eu plus profonde erreur que de supposer que le péché était un simple accident qui survint dans le monde ; et que le don de Jésus, la rédemption de Jésus, était un simple remède et une nécessité de la part de Dieu, si cette chose terrible, le péché, devait être ôtée du chemin. Il est tout à fait vrai que le péché n’était en aucun cas autorisé à prendre place dans l’univers de Dieu. « Un ennemi a fait cela ». C’était l’ennemi de Dieu qui l’a introduit dans le monde autrefois sans tache, reflet extérieur de la puissance bienfaisante de Dieu ; et tout fut ruiné. Mais alors, il est de toute importance pour nos âmes de garder constamment à l’esprit que ce fut toujours la pensée de Dieu, de permettre que le pire même se produise afin qu’Il puisse montrer Ses propres profondeurs d’amour et de grâce à ceux qui étaient ruinés par le péché, afin qu’Il manifeste une telle tendresse, une telle patience, une telle sagesse, et une telle bonté au milieu du mal, comme jamais rien de tel ne fut jamais vu. Et la bonté n’est jamais si complètement prouvée que là où il y a ce mal qui lui résiste et la hait. Tout va bien quand tout est paisible. Nous savons, par expérience personnelle, que c’est une chose aisée d’avancer quand il n’y a pas de difficulté dans le chemin, quand tout est agréable et en faveur de ce qui est bien ; quand il n’y a ni épreuve ni contrariété pour l’esprit. Mais ce qui met l’âme à l’épreuve, c’est quand tout devient difficile et se dresse contre elle.

Dieu a maintenant permis que l’ennemi introduise dans ce monde ce qui Le renie et s’oppose à Lui en tout point ; ce qui ne laisse à Dieu pas même une parcelle de caractère dans le monde qu’Il avait fait ; car qu’y a-t-il en Dieu qui n’a pas été nié par Satan ? Quel mal, quelle calomnie Satan n’a-t-il pas inventé, et nos cœurs n’ont-ils pas cru, à Son sujet ? Qui avons-nous redouté autant que Dieu ? De qui nous sommes-nous efforcés davantage de fuir ? Pourtant, en face de tout ce mal auquel Dieu a permis de se manifester sous son pire jour, Il a pourvu à ce qu’il n’y ait pas une parole, pas un acte, pas un sentiment que Satan puisse exciter dans ce monde, qui ne mette en évidence quelque chose de Dieu qui n’avait jamais été aussi bien connu auparavant. La merveille est en cela : le Fils de Dieu est venu, a vécu, est mort, et est ressuscité ; et nous nous rassemblons ici ensemble à Son invitation le jour de Sa résurrection. Pendant ce temps, le mal se poursuit ; Dieu nous a Lui-même dit qu’il doit croître ; « les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits » — des temps mauvais — des temps pires — les derniers jours étant les pires de tous — jusqu’à ce que ce que Dieu a opéré dans la mort et la résurrection de Christ soit mis en évidence devant le monde entier par Sa puissance. Mais pensez seulement, maintenant, à la place merveilleuse qui est la nôtre ! Et c’était la pensée saillante que j’avais devant moi, que nous, ayant trouvé Christ, avons eu nos pieds établis, pour ainsi dire, sur le rocher des siècles par Dieu Lui-même, afin que nous demeurions établis sur ce qui est impérissable et qui ne peut changer, et qui nous amène en association avec les plus profondes pensées de Dieu, et avec la plus grande victoire qu’Il ait jamais obtenue. Car, de fait, toutes les autres victoires ne sont que le résultat de celle qui est déjà nôtre en Christ. Parce qu’il doit être évident à tout esprit intelligent que, s’il a été répondu à ce qui est le pire de tout, et à la racine de toute confusion ; si le poison qui s’est diffusé dans le monde entier, pénétrant et corrompant tout le reste — a été traité, c’est seulement une question de la volonté de Dieu que de mettre en lumière ce qu’Il a déjà trouvé et nous a donné dans la mort et la résurrection de Christ. Maintenant, chaque chrétien sait qu’il l’a trouvé là. Je ne veux pas dire que chaque chrétien réalise ce que Dieu a fait là. S’il en était ainsi, il n’y aurait jamais plus que des cœurs entièrement élevés au-dessus de toutes les circonstances de ce monde. Il pourrait y avoir de saintes afflictions et une tristesse pleine d’amour pour un monde pécheur qui gémit, mais le cœur déborderait toujours plus de reconnaissance envers Dieu. Car il est bien possible, dans les affections de notre cœur, d’être attirés vers les saints de Dieu dans toutes leurs épreuves, et d’avoir un sentiment le plus profond pour ce pauvre monde, et pourtant de n’avoir que louange et reconnaissance en regardant à Christ et en pensant à Celui qui L’a donné pour nous et à nous. Voilà notre position. C’est ce que Dieu Lui-même place devant nous en lien avec le jour même où nous nous assemblons pour nous souvenir de Christ ; et c’est une pensée bénie pour nous, que Dieu n’ait pas choisi le jour où Christ mourut. C’était une chose des plus solennelles que le Messie doive être frappé dans la maison de Ses amis — quoique ce soit par Sa mort seule que notre péché ait pu être ôté ; car Dieu Lui-même fut obligé de détourner Sa face de Son Fils bien-aimé, quand nos péchés furent mis sur Lui. Mais le jour de la croix n’est pas ce qui nous fait venir ensemble, pas plus que le jour qui se passa entre Sa mort et Sa résurrection — le jour que l’homme, hélas ! gardait comme son jour saint ; quand ceux qui se pensaient eux-mêmes être quelque chose pour Dieu sur la terre, mais qui étaient en réalité les ennemis du Père et du Fils, supposaient en vain qu’ils sanctifiaient un jour pour l’Éternel des armées — le jour où leur propre Messie gisait dans le tombeau, mis à mort par leurs mains iniques.

Mais désormais, c’est le grand changement, quand Dieu eut manifesté Sa puissance une nouvelle fois — non plus pour créer un monde où Satan pourrait venir et le gâcher entièrement, mais le jour où la puissance nouvelle est mise en avant — quand Dieu eut ressuscité Jésus d’entre les morts, après que tous nos péchés ont été mis sur Lui. Et où sont les péchés ? Où est ce que Dieu a fait peser sur Jésus ? Disparu ! Il est ressuscité ! Et de Sa résurrection découle toute bénédiction, et pas seulement pour l’Église ; car il n’y a aucune bénédiction durable que Dieu accordera, qui ne soit fondée sur cette mort, et ne découle de cette résurrection. Pourtant, le mal peut se poursuivre. Le monde faisait la fête, pensant peu à ce qu’une telle œuvre avait été faite. Et ce n’était pas non plus, de fait, l’intention de Dieu qu’elle soit déjà ouvertement et indéniablement connue du monde. Mais Dieu parle Lui-même du ciel. Il envoie ici-bas le Saint Esprit à ceux dont les cœurs sont ouverts par Sa grâce sur la terre. Et ils connaissent cette œuvre puissante que Dieu a opérée — que Christ est ressuscité, prémices de ceux qui sont endormis. Et là, nous avons le Saint Esprit ; car Il ne peut se reposer, quand Il ouvre un tel sujet, jusqu’à ce qu’Il nous en montre la fin — si toutefois cela peut être appelé la fin ; car Il aboutit à cette scène où Dieu sera tout en tous, et à laquelle il n’y aura pas de fin — où il n’y aura plus un seul ennemi à abattre — aucune douleur à guérir — aucune brèche à réparer ; mais quand tout sera le résultat plein et approprié de la puissance de cette vie qui est déjà nôtre en Christ.

Chers amis, comment nos cœurs pénètrent-ils dans tout ceci ? Nous devons à Dieu de sentir tout ce qui nous entoure — de prendre note de tout ce qu’Il fait — qu’il n’y ait aucune peine de la création ou de Ses propres enfants, que nous n’y entrions de cœur, et exprimions notre gémissement par l’Esprit de Dieu. Car, quoique si richement bénis, Dieu nous appelle à être Ses imitateurs dans ce monde mauvais. Et comment Dieu ne sentirait-Il pas chaque blessure et chaque ravage que Son ennemi a provoqué ? Il est tendre et plein de pitié envers tous. Même s’Il doit exécuter le jugement sur la plus fière ville qui avait menacé de dérober Son peuple bien-aimé — la ville de Ninive, Il doit d’abord lui envoyer un prophète pour les avertir ; et ce prophète, entrant peu dans Sa pensée, peut préférer le jugement à la miséricorde, si sa propre qualité de prophète est en jeu. Pourtant, devant la confession et la repentance du peuple, Dieu détourna le coup. Ce n’était peut-être qu’une petite confession, et bien vite disparue. Et la destruction vint plus tard, et tomba sur le peuple inconstant et coupable, car leur première repentance n’avait été qu’une chose passagère. Mais il n’y en a jamais si peu, que Dieu n’en tienne compte. Et donc, quand il y eut même cette repentance extérieure du peuple — clairement pas du Saint Esprit (car si cela avait été l’œuvre du Saint Esprit, cela aurait été permanent) — Dieu met de côté Son propre prophète, le rend tout à fait honteux de lui-même, et même les petits enfants et jusqu’au bétail du lieu sont rappelés au souvenir de Dieu.

Nous entrons peu dans l’étendue de Sa bonté et de Sa compassion, pour chaque créature qu’Il a faite. Mais là encore, la profondeur même de Ses compassions, quand elles sont méprisées, et là où se trouve l’incrédulité qui rejette Jésus, n’amène que plus sûrement la destruction éternelle de devant Sa présence.

Mais quelle pensée que cette miséricorde étonnante et cette compassion de Dieu pour celui qui est ruiné et misérable dans le monde ! Il est vrai que la misère n’est pas ôtée, et la mort de Christ a laissé le monde apparemment dans le même état. Le monde, en fait, s’est seulement débarrassé de Celui qui le troublait. Mais qu’ont obtenu les saints par cela ? Nous sommes du côté de Dieu. Nous considérons la mort et la résurrection de Christ, non pas du côté de l’homme, mais de celui de Dieu. Et que voyons-nous ? Dans ce pauvre monde, que l’homme peut penser n’être qu’une poussière dans la création, nous voyons la merveille des merveilles qui a mis la honte non seulement sur toute la terre, mais partout ailleurs ; car qu’y a-t-il dans le ciel même, comparé avec la mort et la résurrection de Christ ? Jamais, en aucun temps, nulle part dans aucune des sphères que Dieu a faites, et que l’homme dans ses pauvres pensées et sentiments peut placer au-dessus, n’y a-t-il quelque chose qui puisse être comparé avec ce qui nous réunit en ce jour. Nous nous souvenons de Celui qui était Dieu, mais qui devint homme pour nous — Celui qui non seulement est venu du ciel, plein de bonté et de puissance, mais pour souffrir la mort, la mort de la croix, parce que nous avions des péchés qui ne pouvaient être ôtés d’une autre manière. Mais quelles actions de grâces devons-nous rendre à Dieu, de ce que nous connaissons cela ? que nous avons Son propre témoignage assuré de cela ? que tout ce que Dieu désire est que nous saisissions la plénitude de la bénédiction qu’Il nous a donnée ? Nous ne pouvons pas faire trop de cas de la mort et de la résurrection de Christ. Dieu nous a introduits dans le domaine de la parfaite bonté. Il a emporté tout notre mal ; et ce que nous avons à faire est simplement de croire et de jouir et de nous reposer sur Lui. Nous pourrions même trouver la mort envahissant, s’approchant et touchant et flétrissant, alors qu’elle touche ce qui nous est très cher. Mais nous connaissons la vie de résurrection en Christ — une vie bien meilleure qu’une vie de quelqu’un qui n’aurait pas connu la mort. Car qu’aurait même été Christ, vivant dans ce monde, s’Il n’était pas mort (2 Cor. 5) ? C’est Sa mort qui a démontré la puissance de Sa vie, comme de Son amour — la vie qui a triomphé pour toujours de la mort. Car la victoire éternelle est acquise, et Dieu nous l’a donnée. Il n’y a rien de plus à faire pour nous, quant à nos péchés. Il y a beaucoup à faire quant à nos corps et quant aux cieux et à la terre sur lesquels nous devons régner. Mais il n’y a rien à faire pour rendre parfaite notre position devant Dieu, ou notre délivrance, et pour ôter tout ce qui pourrait être une difficulté devant Dieu. La seule véritable difficulté a été traitée, et est ôtée. La difficulté était que nous étions sous le péché, et que Dieu ne pouvait passer par-dessus le péché. Mais il est ôté — entièrement ôté. Il a fait Lui-même cela, au prix de Son Fils bien-aimé, et Dieu nous laisse dans le monde afin que nous apprenions de façon pratique la suffisance de Sa grâce, comme nous en connaissons le triomphe en Christ. Et nous sommes venus nous souvenir de ce qu’Il a fait et nous réjouir en ce qu’Il est pour nous, pour anticiper la gloire assurée à venir, gloire sans fin. Certainement, c’est la gloire que nous nous réjouissons dans l’espérance de la gloire de Dieu. Ne suis-je pas placé dans la position de fils dans la maison du père, ayant une parfaite communauté d’intérêt dans tout ce que son père a et est ? Nous attendons d’être manifestés comme fils et héritiers par Christ ; mais nous sommes tels déjà maintenant. « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu ». Rien ne sera changé, pour ce qui concerne le monde, jusqu’à ce que Dieu nous ait pris à Lui pour être avec Jésus — jusqu’à ce que Jésus soit venu nous recevoir et nous présenter dans la maison du Père. Car il ne s’agira pas pour nous de nous glisser dans le ciel. Il viendra pour nous afin de nous recevoir, afin que quand nous entrerons dans la maison du Père, ce soit avec une plénitude d’acceptation dans ce Bien-aimé qui a rendu agréable tout ce que le Père regarde. Nous serons introduits par le Fils Lui-même — pas le moindre ne sera laissé en arrière. Quel changement ce sera pour tous — en un instant, en un clin d’œil ! Alors Dieu aura la joie d’avoir tout selon Sa pensée, et alors Satan aura le malheur de voir tous ceux qu’il a tentés de meurtrir, pleinement bénis de Dieu !

Telle est notre position déjà maintenant en espérance. Nous ne sommes pas comme devant attendre jusqu’à ce que nos corps soient changés, pour connaître ce que Dieu ressent envers nous. Que nous nous souvenions que nous ne dépendons de rien de ce qui peut arriver. Nous nous reposons sur ceci — Dieu nous a montré Jésus. Il nous a donné de croire en Jésus, et non seulement en Lui, mais dans l’œuvre puissante — que Dieu a opérée en Lui pour nous.

Que nous entrions dans notre part avec une simplicité croissante, nous rappelant que le jour approche !