Écho du Témoignage:La Genèse
Le premier livre de la Bible est la remarquable préface des révélations de Dieu, de même que l’Apocalypse en est l’importante conclusion. Il est destiné à présenter en germe, sous une forme ou sous une autre, presque toutes les voies de Dieu et de l’homme, que nous trouvons développées séparément dans les livres successifs de l’Écriture ; tout comme l’Apocalypse les clôt naturellement en présentant les fruits mûris même pour l’éternité de tout ce qui avait été semé dès le commencement, les derniers résultats de tous les conflits intervenus entre Dieu et Son ennemi.
Ainsi la Genèse fait assister à la création, dont l’homme est le chef (chap. 1), et, en ajoutant, comme il faut le faire, les trois premiers versets du chapitre second, elle présente l’œuvre et le repos de Dieu, les principes de relation morale entre Dieu et Ses créatures (chap. 2) ; la tentation de Satan, la chute, et le jugement du tentateur par la postérité de la femme ; et, de même que dans ce chapitre (3) apparaît le péché contre Dieu, de même, dans le suivant, apparaît le péché contre l’homme — son frère (ceci principalement contre Christ, en type). Viennent ensuite le sacrifice et le culte, le monde et la maison de la foi (chap. 4) ; les témoignages céleste et terrestre rendus à la venue de Christ (chap. 5) ; l’apostasie de l’homme (chap. 6) ; l’avertissement de Dieu par Son Esprit, Son jugement par le déluge, le salut d’un résidu épargné dans l’arche et la compassion envers la créature (chap. 7) ; la réconciliation en vue de la terre et non pas seulement de l’homme (chap. 8) ; l’alliance de Dieu avec la création et l’institution d’un gouvernement (chap. 9). L’histoire du monde actuel est ensuite donnée dans son origine et dans son cours (chap. 10 ; 11). Elle est suivie de l’appel et des promesses de Dieu et de l’histoire de celui qui est appelé (chap. 12) ; des vocations célestes et terrestres (chap. 13) ; des défaites des rois Gentils confédérés et de la sacrificature de Melchisédec (chap. 14) ; de la portion juive manifestée et affermie, avec la révélation d’une longue oppression préalable de la part de ceux qui sont l’objet du jugement de même que d’autres aussi (chap. 15). Nous trouvons ensuite l’introduction typique de la loi ou de l’alliance d’Agar (chap. 16) ; l’intervention de la grâce de Dieu, scellée par la circoncision, et qui doit se déployer chez l’héritier de la promesse (chap. 17), dont l’annonce postérieure est liée au jugement divin qui doit tomber une fois de plus sur le monde encore plus coupable, mais avec l’intercession efficace en faveur du peuple terrestre mêlé aux objets de la vengeance, comme la place qui revient à ceux qui, en dehors du mal, entretiennent une communion dans les lieux célestes avec Dieu (chap. 18). Puis est exposé le salut, comme à travers le feu, de la tribulation et du jugement qui engloutissent les impies (chap. 19) ; le manquement des fidèles à maintenir leur vraie position devant le monde (chap. 20) ; la naissance du fils de la promesse, l’expulsion de l’enfant de la chair selon la loi, suivie de la soumission et non de l’opprobre du monde (chap. 21). Après cela nous est montrée l’ombre bien connue de la mort de Christ, à laquelle pourvurent l’amour du Père, et le serment de Dieu après sa résurrection (chap. 22). La forme par alliance de la bénédiction disparaît (chap. 23) et l’appel de l’épouse pour son fiancé ressuscité, la chose nouvelle, lui succède (chap. 24). Finalement, on voit l’appel souverain de celui qui, nommé plus tard Israël, est identifié avec les tristesses, l’exil, la course errante, mais en définitive la bénédiction de ce peuple (chap. 25 à 50), et l’admirable épisode de son fils Joseph, qui est d’abord rejeté par ses frères selon la chair, souffre encore plus des mains des Gentils, est ensuite exalté (bien qu’inconnu encore de sa parenté naturelle) à la droite du trône, et est enfin reconnu dans sa gloire par ses frères mêmes qui l’avaient rejeté, mais qui maintenant doivent tout à sa sagesse, à sa majesté et à son amour.
La Genèse est à la fois un livre d’une simplicité sans égale pour celui qui ne fait que glisser à sa surface, et d’une profondeur infinie pour celui qui sonde les choses profondes de Dieu.