Écho du Témoignage:La tentation

De mipe
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« Alors Jésus fut emmené par l’Esprit au désert pour être tenté par le diable. Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela, il eut faim. Et le tentateur s’approchant, lui dit : Si tu es Fils de Dieu commande, afin que ces pierres deviennent des pains. Mais il répondit et dit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Deut. 8, 3). Alors le diable le transporte dans la sainte ville, et le met sur le faîte du temple, et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre quelque pierre. Jésus lui dit : Il est encore écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu (Deut. 6, 16). Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et me rends hommage. Alors Jésus lui dit : Va, arrière de moi, Satan, car il est écrit : Tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul (Deut. 6, 13). Alors le diable le laisse ; et voici, les anges s’approchèrent et le servirent ».

La première pensée suggérée à l’esprit par la lecture de cette merveilleuse scène pourrait bien être celle-ci, que nous sommes différents de Jésus ! De tous les hommes qui ont jamais foulé cette terre, Il est le seul en qui Satan n’a rien eu. Combien il a en nous ! Et si nous ne le savons pas, c’est à cause des ténèbres de nos esprits. Jésus fut éprouvé de bien des manières, mais fut toujours trouvé parfait : ainsi, par exemple, ici quand Il fut éprouvé par Satan ; plus tard lorsqu’Il le fut par l’homme dans le cas des scribes et des pharisiens venus pour Le surprendre dans Ses discours ; et enfin, la plus terrible des épreuves, quand Dieu L’éprouva dans la dernière scène sur la croix ! Il ne se trouve pas en Lui une seule faiblesse. La tentation de Satan fut d’un triple caractère, comme elle avait été dans le jardin d’Éden : la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie. Mais quelle différence dans l’accueil qu’elle trouve ! Satan savait que, si Jésus était le Messie, Il était à la fois Dieu et homme, et en conséquence, il dispose sa tentation de manière à placer le Seigneur dans un dilemme : il faut qu’Il renie l’une de ces vérités, ou Sa puissance comme Dieu, ou Sa soumission en tant qu’homme. C’est au sein de l’abondance qu’Ève fut tentée et excitée à la désobéissance, mais le Seigneur Jésus se montre fidèle au milieu des pressants besoins de la nature et quand Il était sollicité seulement à user de la nourriture convenable. Le Seigneur répond au diable avec douceur, et prend Sa place dans la famille déchue d’Israël, en citant le Deutéronome, le livre de la chute du peuple.

La seconde tentation participe du caractère de la convoitise des yeux, qui comprend plus que le désir des choses belles à voir qui sont dans le monde et de nature à réjouir les yeux. Elle va plus loin : elle ne peut se fier à la Parole de Dieu, elle veut un signe. Le Saint Esprit n’est pas connu du monde à cause qu’il ne Le voit point. Et ici le diable incite Christ à prouver par un signe s’Il est le Christ ou non. Mais quoiqu’il se présente avec la propre promesse que Dieu fait à Christ dans les Psaumes, il ne trouve pas en Jésus le moindre atome de cette convoitise des yeux. Jésus ne voulait pas tenter le Seigneur Son Dieu à Lui donner un signe qu’Il était avec Lui. Il croyait, Il savait que Dieu était avec Lui. Il prenait encore Sa place au milieu de ceux qui avaient failli.

Mais quand le diable vient avec la dernière tentation, le Seigneur lui répond tout différemment. Il l’appelle Satan, nom qui signifie adversaire. Dans les deux autres tentations il s’était présenté comme étant l’accusateur : « Je ne sais pas si tu es le Christ ? ». Mais cette dernière : « Si tu te prosternes et me rends hommage », le proclamait ennemi de Dieu, visant à posséder ce qui n’appartenait qu’à Dieu seul ; et immédiatement l’indignation du Seigneur éclata, et Il répondit : « Va, arrière de moi, Satan ».