Études Scripturaires:La vie céleste et l’Église

De mipe
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Fragment
Traduit de l’anglais
J.N. Darby

Avant la mort de Christ, lors même qu’Il était personnellement sur la terre, l’Église n’était pas bâtie et même ses fondements n’étaient pas encore posés. Il est vrai que, dans les conseils de Dieu, les disciples devaient devenir ces fondements. Il est vrai aussi qu’ils avaient la vie comme tous les saints l’ont eue. Mais la vie de résurrection que nous avons reçue dans la dispensation actuelle, nous met sous une tout autre responsabilité que celle d’Israël.

Le grand fait, qui distingue notre dispensation, étant la présence du Saint Esprit au milieu de nous, et cet Esprit pouvant fournir à tous les besoins de l’Église, cette vérité, reçue par la foi, doit agir sur nous de telle sorte que notre vie en la chair soit la vie de la foi. Car le juste vivra de la foi ; et le Seigneur l’a positivement déclaré : « C’est ici la vie éternelle de te connaître, toi qui es le seul vrai Dieu, et Jésus Christ que tu as envoyé ». Or cette vie-là ne pouvait pas être celle des saints qui avaient vécu auparavant ! Cependant ces saints n’avaient-ils donc pas la vie ? Je ne dirai pas que non ; mais ce que j’affirme, c’est que la vie qu’ils possédaient n’avait pas le même caractère que la nôtre. Plus on réussirait à abaisser la vie actuelle que nous avons, au niveau de l’autre, plus aussi on réussirait à étouffer les affections divines et la responsabilité humaine ; car on détruirait autant qu’il serait possible la communion divine, et l’on rendrait la grâce vaine, et si la gloire et l’énergie de la foi sont nulles, la gloire de Dieu en nous l’est aussi.

Nous ne pouvons pas compter pour rien la mort et la résurrection de Christ, sur lesquelles l’Église est fondée, ni la brèche faite au mur de séparation — pour rien, la présence du Saint Esprit envoyé du ciel… La pierre fondamentale n’était pas encore posée, car il fallait la mort de Christ, pour que l’appel de l’Église fût légitime devant Dieu, cette mort étant le fondement sur lequel l’Église de Dieu devait être édifiée.

Jésus ne pouvait pas non plus, avant Sa mort, réunir les matériaux pour cet édifice spirituel. Il est vrai que, dans les conseils de Dieu, ces matériaux étaient déjà rassemblés ; mais Jésus ne pouvait agir publiquement pour les réunir, avant d’avoir été rejeté et crucifié ; autrement sur quoi l’Église aurait-elle été basée ?

Jésus ne pouvait pas même enseigner les disciples au sujet de Sa mort, autrement qu’en la leur présentant comme une preuve qu’Il était rejeté de Sa propre nation, et que, dans cette réjection, les Gentils trouveraient leur délivrance. Il ne leur dit jamais non plus qu’ils étaient vivifiés d’une vie céleste. À moins qu’on n’entende l’expression « vie céleste » dans le sens très vague que ce qui est d’en haut est céleste. En Jean 3, Il dit, il est vrai, qu’il faut être né de nouveau ; mais je ne pense pas qu’Il voulût dire par là « né de la vie céleste ». Je ne doute pas que la vie divine ne vînt « d’en haut », mais il n’est jamais dit, dans les Écritures, qu’elle est céleste.

Que Dieu pardonne le péché d’Adam en vue de la croix, cela est évident et pleinement établi en Romains 3, 25. Que Dieu communique la vie aux saints de l’Ancien Testament, je n’en doute pas non plus. Il est inutile de commenter là-dessus ; car sans cela personne ne pourrait ni entrer dans le royaume de Dieu, ni voir ce royaume.

Mais il n’est jamais parlé de Christ comme tête du corps, ni de l’union de l’Église avec Lui, avant qu’Il ait été exalté à la droite de Dieu, et qu’Il ait accompli l’œuvre qui mérite une place à l’Église devant Dieu. Christ sur la croix posait les fondements de l’Église, faisait la paix, réunissait soit les Juifs soit les Gentils en un seul corps par la croix. L’Écriture ne parle jamais d’union avec Christ vivant sur la terre dans les jours de Sa chair. Non, jamais ! Mais elle parle d’union du corps avec la Tête glorifiée.