Livre:La sympathie chrétienne/Lettre 2

De mipe
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Cher Monsieur,

Je vous renvoie le sermon avec beaucoup de remerciements. Je suis très reconnaissante de ce que vous avez bien voulu me le prêter, et surtout de ce que vous avez eu la bonté de l’accompagner de précieux encouragements. J’espère que le Seigneur m’amènera, ainsi que tous ceux qui me sont chers, à l’état heureux que ce sermon décrit. Je vous remercie aussi de vos bons vœux ; je vous assure que personne dans votre paroisse n’en a plus besoin que moi. Vous espérez, dites-vous, que je prie quelquefois pour vous ; il serait bien étrange, en vérité, que je ne le fisse que quelquefois ; mais si vous saviez ce que sont mes prières, vous me demanderiez de ne plus penser à vous. Je suis bien mécontente de moi à cet égard ; pendant plusieurs semaines je n’ai pas pu prier du tout, et je n’ai lu que rarement la Parole en particulier. Si vous n’étiez pas trop occupé, vous auriez peut-être la bonté de me dire en quelques mots si jamais une personne chrétienne à vos yeux s’est trouvée dans mon cas, et à quelle cause vous l’avez attribué. Quant à moi, je ne doute pas que ce ne soit ma faute. Parfois je crains que l’Esprit du Seigneur ne se lasse de contester avec moi. J’espère que vous me pardonnerez de vous fatiguer en vous parlant de moi ; mais il n’y a point de paix pour nous quand le Seigneur nous cache la clarté de Sa face.

Ce sera un heureux temps que celui où nous en aurons fini avec ce corps de péché.

Votre bien affectionnée

T.A. Howard