Livre:La sympathie chrétienne/Lettre 31

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

… 1828
Mon cher Monsieur,

J’apprends avec joie que vous êtes dans notre voisinage, quoique je sois affligée du sujet qui vous y a amené. Sachons jouir des bénédictions du désert, lors même que c’est la paix dans l’agitation. Pour notre joie à venir, nous aurons l’éternité. Ce n’est plus que pour quelques instants que nous avons la joie dans la douleur, le calme dans la tempête.

Réjouissez-vous, puisque Sa main chérie, en vous pressant, vous rappelle combien Il vous aime. Lorsque c’est la compassion qui fait la blessure, et que c’est l’amour qui châtie, nous pouvons comprendre combien l’épreuve était nécessaire. Ce n’est pas de votre force que le Seigneur a maintenant besoin, c’est de votre faiblesse. Quel jour glorieux que celui dans lequel nous pourrons adorer Sa fidélité sans l’enseignement du crucifiement de notre volonté et du désappointement de nos plans ! Quel jour que celui où nous pourrons connaître la douceur de la confiance sans présomption ; ce qu’est l’humilité, sans que l’orgueil nous humilie ; ce qu’est la plénitude de la présence de Christ, sans un cœur souvent vide ; ce qu’est la sympathie de notre Consolateur, sans chagrin ; ce qu’est la bonté de notre médecin, sans souffrance, et ce qu’est l’abondance de la grâce, sans péché.

Votre sincèrement affectionnée en Christ

T.A. Powerscourt